Contexte : En Suisse, 3.3 femmes sur 1000 sont hospitalisées aux soins intensifs à la suite de complications lors de l’accouchement. Ces prises en soin comportent des difficultés pour les soignant-e-s liées à la physiologie et psychologie particulières de la patiente durant cette période, aussi bien que la présence ou non de la famille dans l’unité. Du point de vue des patientes, l’expérience de l’hospitalisation est parfois traumatique et laisse des séquelles dans le développement de la jeune famille. Objectif : Le but de cette revue est de comprendre le vécu des femmes qui ont été hospitalisées aux soins intensifs durant la période du postpartum afin d’identifier les interventions infirmières adéquates pour répondre à leurs besoins à court et moyen termes. Méthode : Six articles d’études primaires ont été sélectionnés sur les bases de recherche CINHAL et Pubmed. Parmi ceux-ci, quatre articles s’intéressent à l’expérience des patientes et deux investiguent la prise en soin du point de vue du personnel infirmier. Les résultats sont synthétisés selon la théorie du modèle de McGill centré sur la famille et ils sont présentés en quatre catégories : les soins infirmiers, la santé, l’environnement et la personne. Résultats : D’une part, les infirmier-ère-s des soins intensifs se sentent généralement peu compétent-e-s dans les prises en soin de femmes en postpartum. Et d’autre part, ces patientes ont besoin d’attention spécifique tels que la proximité avec leur nouveau-né et leur partenaire, l’accès à une-e sage-femme, l’aide à l’allaitement et aux soins de l’enfant, le soutien psychologique et la valorisation de leur autonomie. Conclusion : Une amélioration de la prise en soin des femmes en postpartum qui requièrent des soins intensifs semble nécessaire. Une meilleure formation des soignant-e-s aux soins obstétricaux, des unités spécialisées, un suivi psychologique post hospitalisation ou encore davantage de recherches sur l’impact de cette expérience pour la patiente et sa famille sont suggérés.