Collection Benjamin Constant, CO II/34/12/1

PTN-275647

CoR5
CO II/34/12/03

Journal intime, dit développé

22 janvier 1804-7 mai 1805

Pièce

1 volume (111 ff.), 220 x 350 mm
Papier

Bibliothèque cantonale et universitaire - Lausanne - Archives > Service des Manuscrits > Collections artificielles > Collection Benjamin CONSTANT
BCUcomplete

Manuscrit autographe sou forme d'un cahier relié de cuir brun et constitué de plats de papier bleu. Sur l’étiquette en forme d’écusson, l’on peut lire le titre "Mélanges" ainsi qu’une note manuscrite, " Journal de Benjamin Constant / Voyages et rapports avec des hommes marquants de l’époque – à conserver / Se procurer sa vie avant et après si possible de ce journal pour le compléter [signature].", écrite de la main de Victor de Constant, petit cousin de BC. Le manuscrit est composé de 111 ff. dont le texte occupe les f. 2r-86r. Chaque page est composée d’un trait horizontal permettant de séparer les dates écrites à la fois selon le calendrier révolutionnaire, en dessus du trait, et selon le calendrier grégorien, en dessous du trait. Deux symboles se retrouvent à plusieurs reprises dans le manuscrit : une croix indiquant le courrier de BC et une croix verticale à double hampe qui signifie "jouissance physique". Ce journal intime couvre la période s’étendant du dimanche 22 janvier 1804 (1er pluviôse an XII) au 7 mai 1805 (18 floréal an XIII). BC rédige ce journal au fur et à mesure de ses déplacements et des événements qui l’occupent. Le manuscrit est ainsi composé de micros événements entrelacés et juxtaposés qui se situent tour à tour en Allemagne, en Suisse, (plus précisément à Coppet, Lausanne, Rolle ou encore Genève), et à Paris, que ce soit dans la ville même ou dans sa résidence de campagne des Herbages. Deux sujets principaux sont au cœur de ce manuscrit et au centre des préoccupations de BC durant les 16 mois que dure l’écriture de ce journal : la préparation de son ouvrage sur la religion et les tourments de sa vie amoureuse, sa relation avec Germaine de Staël rencontrant quelques tensions. Le journal commence d’ailleurs lors d’un voyage de BC avec Germaine en Allemagne, à Weimar, et se termine avec le décès de Julie Talma, proche amie de BC, dont la mort va être pour ce dernier un ébranlement qui va suspendre l’écriture de ce journal. Ce journal est conservé par BC dans sa caisse de papiers précieux lors de la vente des Herbages avec le journal dit abrégé et celui en caractères grecs (voir notices Patrinum correspondantes). Ces trois journaux sont ainsi récupérés par Victor de Constant et transcrits par son oncle, Adrien Constant, avant d’être publiés pour la première fois par la fille d’Adrien, Henriette de Pückler, dans la Revue internationale en 1887. Ce texte, qui présente toutefois quelques inexactitudes, va être repris en 1895 par Dora Melegari chez Ollendorff puis par Paul Rival en 1928 chez Stock. Les manuscrits des Journaux vont ensuite être transmis à la BCUL en 1946 par le petit-fils de Victor, Marc-Rodolphe Constant, ce qui permettra à Charles Roth et Alfred Roulin d’établir en 1952 la première édition complète des Journaux dans la collection NRF chez Gallimard. Cette édition sera par la suite reprise et paraîtra en 1957 dans les Œuvres de BC de la Bibliothèque de la Pléiade avant de paraître corrigée et enrichie dans les OCBC, en 2002 (en ce qui concerne ce journal).

Libre

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Domaine public / aucune restriction connue en Suisse

Französisch

Etienne Hofmann, Catalogue raisonné de l'oeuvre manuscrite de Benjamin Constant : établi à partir des originaux avec une préface, une introduction et des index, Genève, Slatkine, 1992, p. 48, II/35. (https://www.unil.ch/ibc/files/live/sites/ibc/files/images/Catalogue_manuscrits_BCU.pdf)

"Journaux intimes", texte établi et annoté par Paul Delbouille avec la collaboration de Simone Balayé, Axel Blaeschke, Kurt Kloocke, Pascale de Mulinen, Jean-Pierre Perchellet, Claude Reymond et Martine Willems, in Benjamin Constant, Journaux intimes (1804-1807) suivis de L'affaire de mon père (1811), Œuvres complètes, Tübingen, Max Niemeyer Verlag, 2002, tome VI, p. 29-576 (description du ms : p. 41-42).
Philippe Lejeune,"Les journaux intimes de Benjamin Constant", in Léonard Burnand, Stéphanie Genand et Catriona Seth (éd.), Germaine de Staël et Benjamin Constant. L’esprit de liberté, Paris ; Genève, Perrin ; Fondation Martin Bodmer, 2017, p. 172- 179.
Léonard Burnand, "De l’expurgation à la complétude : l’histoire éditoriale des 'Journaux intimes' de Benjamin Constant", Cahiers staëliens, n° 63, 2013, p. 51-68.
Béatrice Didier, "Un drame à deux personnages. Scènes sur un théâtre privé : le journal de B. Constant 1804-1807", in Gislinde Seybert (Hg.), Das literarische Paar. Le couple littéraire. Intertextualität der Geschlechterdiskurse. Interxtualité et discours des sexes, Bielefeld, Aisthesis Verlag, 2003, p. 169-175.
Michel Delon, "Benjamin Constant et le possible d’après son journal intime", Il Confronto letterario, IX, 17, 1992, p. 3-14.
Simone Balayé, "Les degrés de l’autobiographie chez Benjamin Constant : une écriture de la crise", in Étienne Hoffmann (dir.), Benjamin Constant Madame de Staël et le groupe de Coppet. Actes du deuxième congrès de Lausanne à l’occasion du 150e anniversaire de la mort de Benjamin Constant et du troisième colloque de Coppet 15-19 juillet 1980, Oxford, The Voltaire Foundation ; Lausanne, Institut Benjamin Constant, 1982, p. 347-369.

Notice établie en collaboration avec l'Institut Benjamin Constant, Université de Lausanne.

275647

PTN-275647

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Journal intime, dit développé

Collection Benjamin Constant, CO II/34/12/1

1 volume (111 ff.), 220 x 350 mm
Papier