Né à la Chaux-de-Fonds en 1859, Fritz Warmbrodt commence une carrière. Ténor amateur dans plusieurs sociétés chaux-de-fonnières dès ses seize ans, il se fait remarquer par la qualité de ses interprétations à l'Union chorale, dont il est l'un des plus fameux solistes. Encouragé par ses amis et ses collègues, il quitte les montagnes neuchâteloises à l'âge de vingt-deux ans et part tenter sa chance à Paris, où il suit les cours de l'Académie libre de musique, et réussi un premier examen en 1883. Seul dans la capitale, il doit sa reconnaissance à son travail et à sa persévérance autant qu'à son talent. Suite à une audition chez le maitre de chapelle Hostetter, il est engagé à l'église Saint-Augustin, étape qui marque le début de son succès. S'il enchaîne dès lors une série de concerts de bienfaisance, notamment à l'église de Ménilmontant ou au Trocadétro, Fritz Warmbrodt n'en oublie pas sa formation, et entre au Conservatoire de Paris, où il réussit le concours d'admission en octobre 1883. Remarqué par Jean Ritt et Pedro Gailhard, directeurs de l'Opéra de Paris, il intègre la célèbre institution en 1886, en tant que ténor léger. Lors de sa première, il y interprète, de façon symbolique, le rôle du pêcheur Ruodi dans le Guillaume Tell de Rossini. Il s'établit alors définitivement à Paris, où il est le ténor attitré des concerts Colonne et du Conservatoire. Il se produit également de façon régulière avec l'Opéra, sans oublier son pays d'origine pour autant. Il donne en effet de nombreuses représentations dans sa ville d'origine, mais aussi à Lausanne. Il décède à la Chaux-de-Fonds en août 1930. Un fonds Fritz Warmbrodt est créé au Archives musicales de la Bibliothèque cantonale et universitaire – Lausanne. SOURCES: "Suisses à l'étranger", Feuille d'avis de Lausanne, 1887/04/23; "Chronique musicale", Feuille d'avis de Lausanne, 1890/09/10; "Mort d'un ancien ténor de l'opéra", L'Express du midi, 1930/08/30, p.1. [BCUL/MU/nmo/2013/11/06]