Fonds photographique Gustave Roud / Subilia, IS 5336

PTN-215966

Fonds photographique Gustave Roud / Subilia

Seconde moitié du XIXe siècle - XXe siècle

Fonds

66 boîtes et 2 chemises

Gustave Roud (1897-1976) est né à Saint-Légier a vécu à Carrouge, dans la ferme de sa famille maternelle, dès l’âge de onze ans jusqu’à sa mort. Auteur de plusieurs recueils de poèmes, il a aussi contribué à différents périodiques romands – par ses poésies, sa critique littéraire ou ses articles sur la peinture –, s’est illustré dans la traduction de poètes allemands tels que Novalis et Friedrich Hölderlin et a également exercé diverses activités éditoriales, notamment à la Guilde du Livre, dont il a fait partie du comité littéraire. En parallèle de son activité d’écriture, il a pratiqué la photographie avec assiduité tout au long de sa vie, laissant derrière lui plus de 11'000 clichés et épreuves. Suivant les évolutions techniques de son temps, il a successivement utilisé plusieurs appareils photographiques différents, expérimentant divers supports et formats et aménageant son propre laboratoire photographique dans l’une des cuisines de la ferme familiale. A ses débuts, Gustave Roud a utilisé des plaques de verre, principalement au format 9/12 avec un appareil "Alba". Il s’est mis à la couleur vers 1915 grâce au procédé des plaques autochromes mis au point quelques années plus tôt par Louis Lumière. En parallèle, il a également expérimenté la stéréoscopie avec un appareil "Verascope". A partir de la seconde moitié des années 1930, il a adopté les films souples – d’abord noir/blanc puis couleur – en passant aux appareils reflex, plus spécifiquement le Rolleicord (6 x 6 cm) et le Contax (24 x 36 mm). Vers les années 1950 et jusqu’à la fin de sa vie, il a utilisé un Canon demi S. Si certaines photographies de Gustave Roud ont pu apparaître dans la presse illustrée, principalement entre les années 1930 et 1950, elles n’ont en revanche jamais été exposées de son vivant.

Les documents composant le fonds photographique Gustave Roud / Subilia (IS 5336 ) ont été déposés à la Bibliothèque cantonale et universitaire – Lausanne en 1978. Dans le cadre d'un travail de diplôme présenté à l'Association des bibliothécaires suisses, en 1988, Christine Müller et Andrea Olivera ont reconditionné les documents, attribué des cotes selon un principe de numerus currens et élaboré un index alphabétique des matières. Entre 2008 et 2015, un projet soutenu par Memoriav a permis la restauration et la numérisation des photographies du fonds photographique Gustave Roud / Subilia, un travail réalisé par l'Institut suisse pour la conservation de la photographie à Neuchâtel (ISCP). La dernière vague de numérisation a eu lieu en 2015 ; cette étape finale a également été l’occasion d’un remaniement du conditionnement global du fonds.

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Le fonds photographique Gustave Roud / Subilia rassemble plus de 11'000 documents photographiques, monochromes et polychromes, principalement sous forme de négatifs (souples, en rouleaux de films ou sur plaques de verre). L’œuvre photographique de Gustave Roud est parcourue de thèmes et sujets récurrents, ce dernier étant resté fidèle toute sa vie à sa région du Jorat, où il fixe l’image des paysans au travail, les paysages de plaine et les diverses activités villageoises – manifestations culturelles, sportives ou militaires. Quelques photographies dérogent toutefois à cet ancrage régional, par exemple celles ayant été prises lors de son séjour au sanatorium de Beau-Site à Leysin pour y soigner une affection pulmonaire entre 1927 et 1929, ou durant des voyages en Autriche, en Italie et en France. Outre celle de ses amis paysans, Gustave Roud fixe également l’image des artistes et auteurs qu’il a fréquentés, voire aussi de leurs œuvres, comme René Auberjonois, Steven-Paul Robert, Daniel Simond ou encore Charles Ferdinand Ramuz. Le photographe se met aussi lui-même en scène au travers d’autoportraits, seul ou accompagné, ou en laissant apparaître sur la photographie la trace de son ombre portée. Il photographie également d’autres membres de sa famille, notamment sa sœur Madeleine, avec qui il partage jusqu’à la fin de sa vie la ferme familiale de Carrouge, dont la façade, le jardin ou les diverses pièces constituent par ailleurs un décor récurrent. Finalement, son attirance pour la nature et les fleurs en particulier se traduit par la présence régulière de celles-ci dans son œuvre photographique, qu’elles constituent un décor ou le sujet principal – à l’état naturel, en pot ou en vase – ou encore qu’elles soient mises en scènes dans des nature mortes.

Le fonds n'était pas préclassé lors du versement à la BCUL. En 1988, une indexation matières pour cerner les thématiques et le sujets du fonds est établie ; à partir de ce travail une base Filemaker a été créée : elle reprenait les diverses thématiques récurrentes parmi les sujets représentés au sein du fonds, déterminant des catégories sans réelle hiérarchie. Lors du traitement du fonds en 2022, ces catégories ont été en grande partie reprises et hiérarchisées ; les intitulés des documents (qui ne sont pas de Gustave Roud) ont été dans quelques cas modifiés pour garder la cohérence de la description et permettre un meilleur repérage pour la recherche. Le fonds se compose ainsi de 6 séries : la première ("Gustave Roud, familles Roud et Coigny") concerne Gustave Roud et comprend ses autoportraits et des portraits réalisés par d'autres photographes, notamment durant son enfance, ainsi que des photographies d'autres membres de sa famille. La deuxième série ("Vie villageoise et rurale") rassemble la part la plus conséquente de l'œuvre photographique de Roud, à savoir les portraits de paysans et les instantanés de la vie rurale et villageoise, avec ses travaux agricoles, ses fêtes, ses mariages et ses manifestations sportives, militaires et culturelles. Une troisième série est consacrée aux paysages de Suisse, d'Autriche, de France et d'Italie. La quatrième série est dédiée aux natures mortes et aux fleurs, tandis que la cinquième série groupe d'une part des portraits d'artistes et écrivains que Gustave Roud a fréquentés, d'autre part des reproductions d'œuvres (tableaux, fresques ou livres). Finalement, la sixième et dernière série ("Divers") contient les quelques photographies trop floues pour que le sujet puisse être distingué ou encore les clichés doublements exposés qui rassemblent en une même image des sujets appartenant à des catégories différentes. À l'intérieur des séries, les pièces suivent l'ordre des cotes attribuées lors du premier classement et répertoriées dans l'ancienne base Filemaker. Une grande majorité des photographies ne pouvant pas être datées avec certitude, les estimations de datation se basent généralement sur les renseignements fournis par le format et/ou le support du document, en lien avec l'historique d'utilisation de différents appareils photographiques par Gustave Roud.

Libre

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© Association des Amis de Gustave Roud

Fonds P073 - Gustave Roud, Centre des littératures en Suisse romande (UNIL) (https://atom-archives.unil.ch/index.php/ch-000225-8-p73)

Maggetti Daniel / Philippe Kaenel, Gustave Roud, La plume et le regard, Gollion, 2015.
Girardin Daniel / Crispini Nicolas / Malfroy Silvain, Terre d’ombres : 1915-1965 – itinéraire photographique de Gustave Roud, Genève, 2002.
Müller Christine / Olivera Andrea, Gustave Roud photographe: index alphabétique des matières des œuvres : travail de diplôme présenté à l'Association des bibliothécaires suisses, Lausanne, 1988.
Smolik, Pierre, L'imagier, Lausanne, 1986 (Cahiers Gustave Roud, n. 4).

215966

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Fonds photographique Gustave Roud / Subilia

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