Au début et durant notre formation, en particulier durant nos différents stages, nous avons été confrontées à diverse situations qui nous ont interpellées, comme la problématique de la consommation d’alcool et ce, aussi bien à l’hôpital qu’à domicile. Les cours nous ont confirmé que l’addiction est une maladie et n’est en rien un laisser-aller ou encore un manque de discipline pour la personne qui en souffre. Si l’être humain a toujours recherché l’ivresse, chaque culture a ses propres addictions. Aujourd’hui cependant, nous faisons face à une multitude de substances et de comportements addictifs, avec de nouvelles formes de dépendance qui émergent constamment (Stratégie nationale addiction, 2017). Alain Berset, dans l’avant- propos Stratégie nationale Addictions 2017-2024, dresse un bilan succinct de la situation concernant les addictions en tout genre (Ibid). L’addiction est responsable de nombreuses souffrances, tant pour le consommateur que pour sa famille et son entourage, et engendre également des conséquences pour la société avec des coûts qui se comptent en milliard de francs chaque année (Ibid). Pendant la durée de notre formation, nos apprentissages nous ont permis de faire un choix réfléchi concernant notre travail de Bachelot (TB) en regard de notre futur rôle professionnel que nous envisageons dans la santé communautaire. Nous avons décidé d’intégrer un programme de recherche sur le plan de crise conjoint (PCC) déployé dans le cadre du laboratoire d’enseignement de rechercher en santé mentale et psychiatrique (LER SMP) et de conduire une revue de littérature dans ce contexte. Cet outil, nous permettra de créer/consolider une relation de confiance en partageant nos connaissances psychopathologiques avec la personne souffrante tout en lui laissant le pouvoir de choisir ses préférences en termes de soins et de traitement en cas de crise, mais aussi de l’accompagner à mieux identifier les stratégies efficaces à mettre en place, voire les lui enseigner pour se rétablir. Identifier ces dernières en vue du rétablissement d’une dépendance à l’alcool sera donc notre sujet d’intérêt. Le cadre de référence pour l’élaboration de ce présent TB, est celui de Barbara Riegel, théorie des auto- soins dans le cadre de pathologies chroniques, dans lequel s’inscrit l’alcoolodépendance. Ce travail de Bachelor commencera par la problématique de notre sujet et les différents concepts- clés à l’étude. Elle sera suivie du cadre de référence et de la méthodologie retenue pour répondre à notre question de recherche. Les résultats obtenus de l’analyse critique des articles sélectionnés seront donc discutés à la lueur du cadre de référence des autosoins. Les limites et les forces de ce TB seront traitées avant de terminer par des suggestions pour la pratique infirmière et des pistes pour des recherches à venir