Notice détaillée
Nom
Cuénoud, Samuel, enseignant, 1838-1912
Date de naissance
18.01.1838
Date de décès
03.09.1912
Sexe
Masculin
Profession
enseignant
politicien
politicien
Domaine professionnel
Source de la photo
© Archives unimedia UNIL | http://unimedia.unil.ch/unimedia/do/media?action=properties&id=7041
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Historique
Naissance et formation
Né le 18 janvier 1838, Samuel Cuénoud suit les cours de l'Ecole spéciale et reçoit son diplôme d'ingénieur en 1856. Professeur de mathématiques à l'Ecole industrielle, il en assure la direction entre 1869 et 1874. Entre 1870 et 1874, il est professeur suppléant de mathématiques à la Faculté des sciences, puis professeur ordinaire de mécanique théorique en 1874-1875. Il démissionne pour prendre la direction de l'Hôpital cantonal qui déménage alors de la Mercerie dans ses nouveaux bâtiments du Champ de l'Air. Entré au Conseil communal en 1859 déjà, Samuel Cuénoud est élu syndic en 1882, député au Grand Conseil du Canton de Vaud et Conseiller national, charge qu'il abandonne en 1884 faute de disponibilité. Il démissionne de son poste de syndic en été 1897 pour prendre des fonctions à l'Union vaudoise du crédit. En 1906, il abandonne la politique et les affaires pour se consacrer aux siennes, soit au pensionnat de jeunes filles que gère sa famille à Lausanne.
Parcours de vie
Samuel Cuénoud a été syndic pendant les années difficiles du Palais de Rumine, celles de la Convention entre l'Etat et la Ville, du concours international d'architecture, et enfin des longs débats contradictoires sur le coût du palais, son emplacement, etc. Radical, en phase avec les patrons radicaux du canton, il n'a jamais varié son soutien à la construction de l'édifice défini par la convention de 1888, dont il a été signataire au nom de la Ville de Lausanne. Dès le testament de Gabriel de Rumine connu, en 1871, Cuénoud avait lancé une pétition pour que le fonds soit employé à construire les bâtiments universitaires, en réaction à une autre pétition s'opposant à ce que Lausanne construise et paie pour le canton.
Evénements, réalisations et œuvres marquantes
Samuel Cuénoud a été apprécié par ses adversaires politiques et il est resté dans les mémoires comme l'homme du Palais de Rumine: pour les libéraux, "il fut un syndic très actif et très avisé et nous pourrions qualifier son administration de très heureuse s'il ne s'était pas prêté à laisser commettre la lourde, coûteuse et irréparable faute de l'édifice de Rumine dans ses talus du Chemin-Neuf" (La Gazette, du 4 septembre 1912). Pour l'organe de la gauche, Le Grutli, Samuel Cuénoud fut "un homme excellent, fils de poêlier, bon citoyen, honnête homme, magistrat d'une probité exemplaire", et s'il s'est rallié au Chemin-Neuf comme lieu où édifier le palais, c'est que "la discipline de parti était alors très forte" (6 septembre 1912).
Fin de vie
Il décède le 3 septembre 1912 à Lausanne.
Sources
Dossier ATS/ACV; Marc Kiener, Dictionnaire des professeurs de l'Université de Lausanne (1537-1890), Lausanne, 2005, p. 151-152; Laurent Tissot, Politique, société et enseignement supérieur dans le canton de Vaud: l'Université de Lausanne 1890-1916, Lausanne, 1996; François Chanson, «Le Palais de Rumine à Lausanne», in Revue suisse d'histoire et d'archéologie, 40, 1983, p. 40-59; Pierre Alain Frey, Ivan Kolecek, Concours d'architecture et d'urbanisme en Suisse romande : histoire et actualité, Lausanne, 1995; Pierre Alain Frey, "1874, Lausanne capitale fédérale : l'édilité publique comme facteur du marché immobilier et de l'aménagement urbain", in Matières, 1997, p. 47-55; photographie de Chastelain et Gross, Patrie suisse, 1897, no 101, p. 187; photographie de groupe à l'occasion du cinquantenaire de Stella dans le Palais, F. de Jongh, Lausanne Patrie suisse, (Arnold Bonard) 1908, no 373, p. 5-7 photo Patrie suisse (A. B.), 1904, no 270, p. 18-20 [BCU07/Doc.vaudoise/bs/2011/05]
Notes
1889: Concours international d'architecture Samuel Cuénoud, comme syndic de Lausanne, Eugène Ruffy, en tant que chef du Département de l'instruction publique, et cinq hommes de l'art - H. Auer, A. Hirsch, L. Hoffmann, G. Lasius, H.P. Nénot - forment le jury appelé à évaluer l'intérêt et l'adéquation des projets aux contraintes figurant dans le concours, contraintes de lieu, de prix et d'organisation interne, le bâtiment devant avoir des usages multiples. Lancé en septembre 1889, le concours est clos début avril 1890, et 36 projets sont exposés au public et à la critique dans le Musée Arlaud et la Grenette. La presse les commente abondamment, étonnée par la diversité des styles, qui vont "de l'usine à la gare en passant par le palais mauresque" (Nouvelliste et feuille d'avis de Lausanne, 23.5.1890). Le jury n'atttribue pas de premier prix. Le Taureau Farnèse de Gaspard André (Lyon) remporte le 2e prix - manquant le premier prix pour avoir dépassé les limites financières. Quatre autres projets sont récompensés: Hic de David Demierre (Paris), Nous de Gaston Leroy et Henri Legrand (Paris), A toi beau pays de Vaud de Richard Kuder et Joseph Muller (Strasbourg), Léman de Benjamin Recordon (Vaud) et A 298 de Emil Hagberg (Berlin). Les Lausannois veulent du grandiose simple mais sublime, qui traduise dans le marbre leurs ambitions culturelles, mais du grandiose pas cher: il faut donc concentrer la richesse sur la façade, ce à quoi s'emploiera Gaspard André. Il faut aussi de l'original, mais qui s'unisse à une identité culturelle rêvée, de la Renaissance plutôt que du gothique, de la latinité avant toute chose. Les projets qui, soucieux d'harmoniser le palais avec la Cité, en ont repris des détails sont disqualifiés comme copies: copie les flèches gothiques du projet allemand, copie médiévale le "Léman" de Recordon qui rappelle le château Saint-Maire. En revanche, l'allure renaissance du Taureau Farnèse séduit tout le monde, mais il a aussi pour lui le meilleur des aménagements intérieurs présentés. Consulter les coupures de presse relatives à Samuel Cuénoud dans les Archives du Temps.
Liens
RenouvaudRecherche sur le nom
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