Né à Lausanne le 1er décembre 1804, Henri Fraisse fréquente l'Académie de Lausanne (1820) puis commence sa formation chez l'architecte lausannois Jean-Siméon Descombes. Après un séjour à Rome en 1825, il suit l'Ecole des beaux-arts de Paris de 1826 à 1830 (atelier d'Achille Leclère).
Parcours de vie
Rentré à Lausanne, Henri Fraisse s'établit à son compte et Lausanne lui doit de nombreux ouvrages : la Grenette (1838-1840), l'Hôtel Gibbon (1837-1839), l'Eglise de la Croix-d'Ouchy (1838-1840). Dans la région, Henri Fraisse a construit l'Hôtel des Bains de Lavey (1835-1836), l'Ile et monument Frédéric-César de La Harpe à Rolle (1838-1840) et à Saint-Maurice, la maison Barman, devenue Institut du Sacré-Cœur (1838).
Fin de vie
Henri Fraisse décède à Montreux le 20 février 1841.
1933 : la fin de la Grenette dans les années 1830, la ceinture routière conçue par Adrien Pichard intègre la place de la Riponne dans cet axe de circulation. En 1833, la municipalité organise un concours d'architecture pour l'aménagement de la place. Henri Fraisse gagne le concours avec son projet d'une halle au blé au centre de la place, accompagnée de bâtiments en portique. Seule la halle, la Grenette, est construite en 1838 et 1840. Depuis le 21 octobre 1840, date du premier marché de la Riponne, la place a joué le rôle de lieu de rencontre entre la ville et ses campagnes. La Grenette fonctionne comme espace commercial, mais aussi comme lieu de fête et salle de bal, espace d'expositions artistiques, artisanales ou sportives. La construction du Palais de Rumine remet en question l'aménagement de la place. La Riponne devenue Place des Arts et des Sciences, la ville lance un concours d'architecture pour une salle de spectacle en 1905 à la place de la Grenette, repoussant le marché plus au sud. L'Athénée de Hermann Neukomm est l'un des projets présentés. Pour des raisons financières, le projet ne se concrétise pas. Entre 1933 et 1937, la Grenette et les maisons situées sur ses arrières sont détruites. Si la Municipalité veut construire entre Riponne et Tunnel un bâtiment administratif, il faudra 20 ans pour que l'aménagement se concrétise. Un bâtiment ferme désormais la place de la Riponne au nord, alors que la place elle-même est abandonnée aux voitures et au marché. D'après Etienne Corbaz, "La Riponne: une place de capitale?", in Mémoire vive, 1994, p. 19-30. Consulter les coupures de presse relatives à Henri Fraisse dans les Archives du Temps.