Notice détaillée
Nom
Decoppet, Camille, conseiller fédéral, 1862-1925
Date de naissance
04.06.1862
Date de décès
14.01.1925
Sexe
Masculin
Profession
conseiller fédéral
Domaine professionnel
Source de la photo
© La patrie suisse, 14.11.1906, p. 273
Patrie suisse, 1916, no 582, p. 2
photographie Fr. de Jongh, Lausanne | Patrie suisse, 1916, no 582, p. 1
© Administration fédérale | http://www.admin.ch/ch/f/cf/br/46.html
Patrie suisse, 1916, no 582, p. 2
photographie Fr. de Jongh, Lausanne | Patrie suisse, 1916, no 582, p. 1
© Administration fédérale | http://www.admin.ch/ch/f/cf/br/46.html
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Historique
Naissance et formation
Né le 4 juin 1862, Camille Decoppet fait ses études de droit à l'Université de Lausanne et passe son brevet d'avocat en 1888. Helvétien, ami de Louis Ruchonnet, il s'inscrit au barreau vaudois et exerce quelques années avant de passer à la magistrature. Substitut du procureur (1888), procureur général (1890-1996), il est élu juge suppléant au Tribunal fédéral (1896-1912).
Parcours de vie
Camille Decoppet entame son parcours politique à Lausanne et est élu député radical au Grand Conseil en 1897. Deux ans plus tard, il le préside et siège au Conseil national (1899-1912). En 1900, il est élu au Conseil d'Etat et remplace Marc Ruchet à la tête du Département de l'instruction publique et des cultes. Il s'engage pour l'instruction primaire et secondaire et introduit les hautes études commerciales à l'université.
Evénements, réalisations et œuvres marquantes
Président du parti radical-démocratique, il est élu au Conseil fédéral en 1912, prend le département de l'intérieur, puis celui de justice et police et enfin le département militaire pendant la guerre (1914-1919). Seul francophone et francophile au Conseil fédéral, chargé d'un département où les chefs militaires ne cachent pas leurs sympathies germanophiles, Camille Decoppet a fort affaire à garder les sympathies romandes. Dénoncée par Paul Maillefer, l'affaire des trains - envoi projeté de troupes en Suisse romande pour mâter la population scandalisée par l'absolution militaire donnée aux colonels qui ont transmis des informations secrètes aux états-majors allemands et austro-hongrois (1915-1916) - fragilise sa position au sein du Conseil fédéral. Il remplira ses fonctions pendant la durée de la guerre et démissionnera en 1919. Il prend alors la direction de l'Union postale universelle jusqu'en 1925.
Fin de vie
Camille Decoppet décède le 14 janvier 1925.
Sources
Roger-Charles Logoz © DHS; Olivier Meuwly © Cercle démocratique; Université de Lausanne, Discours d'installation inauguration du Palais de Rumine, Lausanne, 1909; Jacques Gubler, "L'édifice de Rumine", in Etudes de lettres, 1967; photographie Fr. de Jongh, Lausanne Patrie suisse, 1916, no 582, p. 1-2; photo E. Bornand, Patrie suisse, 1903, no 250, p. 91-99 ; photo Nitsche, Lausanne, Patrie suisse, 1899, (A. Bonard), no 148, p. 121-122; J.-P. Chuard, Le centenaire de Camille Decoppet, 1862-1962 In: Politische Rundschau. - Bienne. - 1962, p. 143-147 [BCU07/Doc.vaudoise/bs/2011/05]
Notes
Fin 1905, l'emplacement de ces objets de mémoire est choisi: ce sera au bout de l'aile nord du Palais de Rumine, là où Gaspard André a placé une entrée de service maçonnée en voûte, comme un emblème de "l'essor formidable des techniques" (J. Gubler). Au jour de l'inauguration du Simplon, l'ensemble est ajusté et présenté au public. La Patrie suisse s'en fait l'écho en novembre suivant au jour de l'inauguration du palais lui-même: cette porte qui "est littéralement bardée de fer, de façon à pouvoir résister aux formidables pressions qui se produisaient dans le tunnel. Elle est traversée par des conduites qui étaient destinées à livrer passage soit à l'eau sous haute pression, soit à l'eau évacuée. Tout auprès a été placée une perforatrice... On la voit gisant, lamentablement, dépareillée, sur le sol... Tel un lion dans une ménagerie... Mais il était intéressant de conserver ainsi, sous les yeux du public et des passants, ces deux souvenirs de la lutte gigantesque qu'ont été les travaux du Simplon" (Patrie suisse, 14.11.1906, p. 274). Courant 1907, la perforatrice est présentée au public en état de fonctionnement, ce qui oblige à fermer à demi la porte de fer pour fixer l'affût de la machine. En juillet 1907, monument et plaque commémorative sont terminés. (D'après Danièle Blattner, "Un monument oublié au Palais de Rumine: Lausanne et la ligne du Simplon", in Mémoire vive, 2004, p. 8-17). Le 3 novembre 1906: Camille Decoppet rend hommage à Gaspard André après les remerciements à Lausanne pour les "sacrifices considérables qu'elle s'est imposés pour doter notre établissement d'instruction supérieure d'un monument digne de lui", le Conseiller d'Etat rappelle le parcours de "l'architecte génial que la mort a ravi trop tôt à sa famille et à l'art qu'il a si brillamment servi". En outre, Gaspard André était des nôtres puisqu'il était originaire de Bassins et protestant. "Tel qu'il apparaît aujourd'hui, le Palais de Rumine résume en un tout harmonique les idées d'André. "C'est là, dit M. Aynard, que largement méditée, mûrie, éclairée par l'enthousiasme, éclate cette interprétation libre et magistrale des grands siècles de l'art de Florence". Dès les premiers pas, en effet, André s'était senti saisi par les beautés et par la grâce de cette architecture florentine qui sut unir les proportions antiques, grandes et sévères, à la grâce et à l'élégance des constructions romanes et byzantines. Mais loin d'imiter ces modèles, il s'efforça de les interpréter en les adaptant aux milieux dans lesquels il travailla et, dans les monuments qu'il a laissés, son art, ses qualités personnelles ont marqué leurs traces profondes [...]" (Gazette de Lausanne, 3.11.1906)1906 et 1907: Evviva i Minatori! Le Simplon est inauguré avec faste en mai 1906 au palais de Rumine, dans les galeries de zoologie assez grandes pour accueillir un banquet de 800 convives et transformées pour l'occasion en un "vrai palais des Mille et une nuits" (E. Dind). Dans la rue aussi, le Simplon, oeuvre de rapprochement des peuples, symbole de la science et du progrès, est fêté. Pour le Conseiller d'Etat en charge de l'instruction publique Camille Decoppet, il est nécessaire de garder le souvenir de l'engagement vaudois en faveur du tunnel. Dès 1905, à l'ouverture des fameuses portes de fer et de la première liaison entre les versants suisse et italien, Decoppet s'inquiète des "objets qui pourront figurer à notre musée historique" et, parmi eux, des plus symboliques, une de ces portes de plus de 5000 kilos, ainsi qu'une des perforatrices ultra-modernes.
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