Né à Lausanne le 14 août 1845, fils du banquier Charles Bugnion, Edouard Bugnion obtient son baccalauréat à Lausanne, puis part étudier la médecine à Zurich où il présente son doctorat en 1873. A Zurich, il retrouve un compatriote, Auguste Forel, futur neurologue et psychiatre, spécialiste des fourmis.
Parcours de vie
Dès 1874, Edouard Bugnion enseigne l'embryologie et l'anatomie pathologique à l'Ecole vétérinaire de Zurich puis à celle de Berne. En 1878, il revient à Lausanne et ouvre un cabinet privé. A côté, il enseignera entre 1881 et 1915, la physiologie et la pathologie, puis l'anatomie et l'embryologie à l'Université de Lausanne. Ses travaux en anatomie comparée et en biologie des insectes le conduisent à travers le monde (Amérique latine en 1895, Egypte en 1906 et Ceylan de 1907 à 1911) et il expose son savoir sur les termites dans le cinquième volume de l'ouvrage monumental d'Auguste Forel, Le Monde social des fourmis (1922).
Evénements, réalisations et œuvres marquantes
Chercheur et enseignant plus que praticien, Edouard Bugnion a été membre de nombreuses sociétés scientifiques (Société entomologique de France, Société vaudoise des sciences naturelles, La Murithienne).
Fin de vie
Après le décès de sa première épouse, sœur d'Auguste Forel, Edouard Bugnion se remarie (1913) puis part s'installer à Aix-en-Provence où il décède le 4 juillet 1939.Consulter les coupures de presse relatives à Édouard Bugnion dans les Archives du Temps.
Sources
François Vallotton, L'Hermitage : une famille lausannoise et sa demeure, Lausanne, 2001, p. 106-110; Olivier Robert, Francesco Panese, Dictionnaire des professeurs de l'Université de Lausanne dès 1890, Lausanne, 2000, p. 177-178; Edouard Bugnion, Edouard de Cérenville, Le fonds de Rumine et l'Université. Examen du projet municipal et propositions nouvelles, Lausanne, 1893 prendre photographie p. 106 [BCU14/DOV/bs/2011/07] #rs2014.07.04
Notes
1893: Le fonds de Rumine et l'Université en 1893, Edouard Bugnion et Edouard de Cérenville, tous deux professeurs à l'Université de Lausanne relancent sur la place publique le débat autour de la construction du Palais de Rumine. Partisans de la création de l'Université - Edouard Bugnion a signé le manifeste de Rambert de 1886 - ils préfèrent l'argent dans la recherche et l'enseignement plutôt que dans les murs. En décembre 1893, ils font paraître une brochure qui relaie le rapport de minorité de la commission lausannoise chargée d'examiner l'avant-projet. Leur critique des coûts jugés démesurés du palais, leur plaidoyer sobre et pondéré en faveur de la construction urgente de l'annexe de Cité pour donner un peu d'espace aux facultés et surtout leur défense du fonds universitaire prévu par l'article 8 de la Convention de 1888 sur l'utilisation du legs Rumine ne convainquent pas. Le Conseil communal se prononce en faveur du projet de Gaspard André, les travaux commenceront à la Riponne, l'annexe prévue à la cité se fera plus tard - elle ne se fera finalement pas - et le fonds universitaire récoltera ce qui restera - dans les faits, rien. Quelques mois plus tard, en 1894, une nouvelle brochure présente un autre projet pour l'édifice de la Madeleine s'inspirant de la proposition Bugnion-Cérenville et surtout intégrant l'offre de Jean-Jacques Mercier de céder à la ville un terrain pour construire un musée des Beaux-Arts. La redistribution des ressources de Rumine entre l'annexe de la Cité, l'édifice de la Riponne, le musée des Beaux-Arts et le fonds de l'université se ferait au détriment du projet André évidemment. Libéré des musées d'histoire naturelle (à la cité) et du musée des Beaux-Arts, l'édifice pourrait être plus petit, mieux intégré dans l'espace et surtout moins cher.