Notice détaillée
Nom
Rumine, Gabriel de, ingénieur, 1841-1871
Date de naissance
16.01.1841
Date de décès
18.05.1871
Sexe
Masculin
Profession
ingénieur
mécène
photographe
mécène
photographe
Domaine professionnel
Source de la photo
© MHL
Patrie suisse, 1906, no 343, p. 265-343
Patrie suisse, 1906, no 343, p. 265-343
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Historique
Naissance et formation
Fils de Basile de Rumine et de Catherine de Schakowskoy, Gabriel de Rumine naît à Lausanne le 16 janvier 1841. Confiée à Charles-Théophile Gaudin dès 1854, son éducation de jeune aristocrate libéral et protestant est soignée et bénéficie du petit cercle intellectuel qui se crée autour de sa mère, esprit ouvert et philanthrope.
Parcours de vie
Gabriel de Rumine entre à l’Académie de Lausanne en 1859, puis à l’Ecole spéciale en 1861 où il décrochera son diplôme d’ingénieur-constructeur en 1864. Il adhère à la société d'étudiants de Zofingue.
Fin de vie
Rentier jouissant de la fortune que son père, propriétaire terrien, a rapatriée de Russie au moment de son départ vers 1840, Gabriel de Rumine ne recherche ni emploi ni activité lucrative. Après un voyage en Amérique en 1867, il revient à Lausanne puis, attiré par Paris qu'il a souvent fréquenté avec sa mère, il s'y fait construire un hôtel particulier à proximité du parc Monceau. Si "un grand drapeau fédéral fixé sur le faîte de la maison de Rumine" détourne les bombes de la guerre franco-prussienne de 1870-1871, Gabriel de Rumine doit rentrer à Lausanne dans sa villa de l'Eglantine. Il en repartira pour un voyage à Constantinople qui s’arrête brutalement à Bucarest où Gabriel de Rumine meurt à l’âge de 30 ans, le 18 mai 1871.
Sources
Alexis de Loës, "M. et Mme de Rumine", in La Revue du Dimanche, 4.11.1906; William Hauptmann, "Charles Gleyre et la famille Gaudin : leurs rencontres peu connues à Lausanne et à Paris", in Revue historique vaudoise, 1983, p. 93; Louis Rambert, Mémoire au Conseil fédéral suisse pour Madame de Morose, domiciliée à Moscou et pour Madame Terroux, née princesse de Schahowskoï à Genève (...), 1872; Suisse-Russie: contacts et ruptures, 1813-1955, éd. par A. Fleury et D. Tosato-Rigo, Berne, 1994, p. 178-181; Convention entre l'Etat de Vaud et la Commune de Lausanne au sujet de l'affectation du legs de Rumine, août 1888, p. 1 [BCU08/Doc.vaudoise/bs/2011/05]
Notes
1871: le testament de Gabriel de Rumine et la donation à Lausanne sont contestés par des parents paternels habitant à Moscou. Premier des différends, la nationalité de Gabriel de Rumine et par conséquent le lieu où tenir le procès, Moscou ou Lausanne, pour statuer sur la dévolution de la fortune vaudoise de Rumine. L'affaire augmente les tensions existant entre la Suisse et la Russie, provoquées par des affaires semblables, mais aussi par les opposants au régime tsariste exilés en Suisse qui multiplient dans ces années les gestes radicaux contre les représentants du pouvoir à l'étranger. Pour le Canton de Vaud et la Suisse, Gabriel de Rumine est vaudois puisque sa mère a reçu la bourgeoisie de Lausanne en 1862, le jeune homme alors mineur étant mis au bénéfice de ce statut; pour les Russes en revanche, ni Catherine ni Gabriel de Rumine n'ont formellement renoncé à leur nationalité et sont donc toujours sujets du tsar, leurs affaires devant être réglées à Moscou et selon la loi russe. La résidence n'emporte pas la nationalité, sinon "cette théorie ne met[trait] plus aucun sujet russe à l'abri d'être arbitrairement transformé en citoyen de la Suisse, selon le degré de sa fortune." Alors que les diplomates discutent, le tribunal cantonal vaudois règle l'affaire et déboute les prétendants russes. Le clause du testament de Gabriel de Rumine concernant Lausanne est ainsi validée: "Je donne et lègue à la ville de Lausanne, canton de Vaud, Suisse, la somme de 1'500'000 fr., que je prierais de placer dans de bonnes conditions pour que cette somme, étant doublée, soit employée à la construction d'un édifice qui sera jugé, quinze ans après ma mort, d'utilité publique par une commission de dix membres choisie de moitié parmi les professeurs de l'Académie, de moitié parmi les magistrats de la ville."
Gabriel de Rumine dispose d'une partie de sa fortune estimée à environ six millions de francs en faveur de la ville de Lausanne dont il est bourgeois depuis 1862. Son legs d'un million et demi de francs qu'il ordonne de placer pendant une quinzaine d'années est destiné à la construction d'un "édifice d'utilité publique". Ce sera le Palais de Rumine.Consulter les coupures de presse relatives à Gabriel de Rumine dans les Archives du Temps.
Gabriel de Rumine dispose d'une partie de sa fortune estimée à environ six millions de francs en faveur de la ville de Lausanne dont il est bourgeois depuis 1862. Son legs d'un million et demi de francs qu'il ordonne de placer pendant une quinzaine d'années est destiné à la construction d'un "édifice d'utilité publique". Ce sera le Palais de Rumine.Consulter les coupures de presse relatives à Gabriel de Rumine dans les Archives du Temps.
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