Notice détaillée
Nom
André, Gaspard, architecte, 1840-1896
Variations du nom
Date de naissance
16.03.1840
Date de décès
12.02.1896
Lieu de naissance
Lyon
Sexe
Masculin
Profession
architecte
Domaine professionnel
Source de la photo
© Huguenots de France
© BCU
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Ressources dans Patrinum
Historique
Naissance et formation
Né à Lyon le 16 mars 1840 dans une famille originaire de Bassins, Gaspard André y fréquente l'Ecole des beaux-arts entre 1859 et 1862, fait un stage pratique chez un architecte, puis monte à Paris où il continue sa formation dans l'atelier de Charles-Auguste Questel (1862-1866), le créateur de la bibliothèque-musée de Grenoble qui influencera fortement le projet du Palais de Rumine.
Parcours de vie
Second Prix de Rome en 1865, Gaspard André voyage en Italie en 1867-1868, approfondissant son goût pour l'architecture de la Renaissance, en opposition avec les tendances néo-gothiques de "l'architecture nationale" de son époque. A Lyon où Gaspard André monte un bureau d'architecte, il édifie en 1873 le Théâtre des Célestins, puis le Temple des Brotteaux pour l'Eglise réformée dont il est diacre et en 1877, la Fontaine des Jacobins, commande de la municipalité.
Architecte reconnu dans sa ville et sa province, il est membre actif des sociétés professionnelles et académiques et enseigne à l'Ecole des beaux-arts de Lyon, mais il n'y sera pas titularisé : "candidat impossible, manque de tenue. Va en vélocipède", ce qui ne l'empêchera pas d'être élu plus tard au Comité d'administration de cette école et d'en devenir le président en 1891.
Architecte reconnu dans sa ville et sa province, il est membre actif des sociétés professionnelles et académiques et enseigne à l'Ecole des beaux-arts de Lyon, mais il n'y sera pas titularisé : "candidat impossible, manque de tenue. Va en vélocipède", ce qui ne l'empêchera pas d'être élu plus tard au Comité d'administration de cette école et d'en devenir le président en 1891.
Fin de vie
Gaspard André remporte le 2e prix du concours lancé par la Ville de Lausanne et le Canton de Vaud en 1889-90 pour la construction d'un édifice abritant musées, bibliothèque et services universitaires. Son projet réaménagé par ses soins est retenu et mis en chantier en 1896. Gaspard ne verra pas le Taureau Farnèse-Palais de Rumine achevé puisqu'il décède cette même année à Cannes le 12 février.
Sources
Gaspard André 1840-1896 : architecte lyonnais, Lyon, 1996; François Chanson, «Le Palais de Rumine à Lausanne», in Revue suisse d'art et d'archéologie, 40, 1983, p. 40-59 #bnf [BCU/Doc.vaudoise/bs/2016/09]
Notes
Le 16 mars 1840, naissance de Gaspard André1890: le concept architectural de Gaspard AndréExtrait des Notes explicatives accompagnant le projet de concours, rédigées par Gaspard André en avril 1890.«[…] L'auteur du projet a mis le nœud de la circulation au centre de l'édifice. Cette décision mettait l'Aula au centre de la façade et en saillie: c'est une place d'honneur, mais il fallait trouver une disposition spéciale pour que cette masse, ainsi détachée, ne fît pas mauvaise impression dans l'ensemble. C'est pourquoi l'auteur a rattaché ce pavillon central aux extrémités des ailes par une ligne de treilles sur piliers en pierre et l'a flanqué aussi de deux grandes colonnes avec entrées sur deux terrasses qui forment au bâtiment une assiette horizontale et dont le mur extérieur épouse la forme de la voie publique […]Parti architectural Afin de concilier la dignité d'aspect indispensable pour un édifice de ce genre avec les nécessités d'économie, l'ornementation extérieure a été ramenée et concentrée sur un seul point et au-dessous du sol du rez de chaussée, de façon à ne pas avoir à se répéter sur les autres façades et à être placée en même temps bien sous l'œil du spectateur. Si cette partie et son raccord de portes et de colonnes avec les terrasses paraît riche, il faut remarquer qu'en cachant sur les façades cette partie inférieure et centrale, toute ornementation cesse presque au-dessus du rez de chaussée, disparaît sur les façades latérales et que la façade postérieure est établie dans les conditions les plus modestes. […]L'auteur s'est contenté d'une ordonnance plus modeste d'arcades au rez de chaussée avec frise d'arcatures au-dessous, faisant tout le tour de l'édifice. […] Les corniches, en pierre de hauteur et saillies proportionnées à la longueur de l'édifice et à la hauteur de quelques-unes de ses parties, eussent été aussi très coûteuses; l'auteur les a remplacées par des avant-toits en bois de forte saillie. Ces avant-toits protecteurs qui, à Brugg par exemple, ont conservé jusqu'à ce jour les anciennes peintures sur enduit, ont fait leurs preuves à Saragosse où l'on en trouve en parfait état d'énormes exemples datant de la Renaissance. Ces ouvrages en bois ont, du reste, en Suisse une physionomie presque nationale. Les bossages employés dans le soubassement sont aussi un des éléments qui caractérisent l'architecture suisse actuelle. Ils ont été utilisés avec succès depuis l'Ecole polytechnique de Semper jusqu'à la belle école de Bâle. […] Toute complication a été évitée dans les toitures, et par économie, et pour les facilités d'entretien, aussi pour rester en harmonie avec le parti pris des avant-toits saillants, enfin pour que les lignes ne s'embrouillent pas avec les pointes multipliées de la silhouette des bâtiments de la Cité.Dispositions intérieures L'auteur du projet s'est préoccupé surtout de faire un plan élastique permettant dans l'avenir les empiètements de telle collection sur telle autre, les agrandissements qui feront essaimer plus tard telle collection et tous ces changements qu'on ne peut prévoir et qui, dans les édifices à salles jalousement limitées, dont le système est de plus en plus abandonné, donnent envie de renverser les murs intérieurs peu de temps après l'inauguration. Ce qui paraît surtout nécessaire dans le plan d'un musée, c'est la circulation facile et continue, amenant successivement le grand public dans tous les locaux les jours d'entrée et permettant, les autres jours, de donner accès à chaque local sans passer par une autre collection. […] Le grand public entre par la façade, après avoir passé devant les locaux de l 'Académie et des sociétés savantes, débouche dans le grand vestibule central de l'étage principal, vestibule qu'on peut traverser lorsque les collections sont fermées par des grilles […] Sur la face nord du vestibule, on trouve au centre les trois galeries de peinture, puis la sculpture dont une partie réservée à l'antiquité est disposée dans un atrium un peu en contrebas du rez-de-chaussée et sous un ciel ouvert, ce qui en éclairant les objets et en variant les aspects des salles donne de la hauteur pour les très grands moulages (dans cette partie en dehors de la circulation, peuvent être placées les figures nues). Les aquarelles, dessins, etc., qui complètent les collections des beaux arts pourtournent cet atrium. A droite et à gauche des galeries de peinture se trouvent les collections archéologiques qu'on peut visiter séparément ou traverser pour se rendre directement à la sculpture. Du coté sud du vestibule, la circulation continue autour de la bibliothèque par les collections de géologie et les collections industrielles, ces dernières réunies en quelque sorte par la partie des collections industrielles qui comprend l'utilisation des minéraux. La Bibliothèque fait face aux galeries de peinture avec une entrée surveillée et sa salle de lecture en dehors des bruits extérieurs. L'auteur pour disposer les manuscrits, s'est inspiré d'une des heureuses dispositions du Musée Bibliothèque de Grenoble, en les plaçant sous les yeux du public avec les autres pièces curieuses et les spécimens de l'histoire de l'imprimerie dans des vitrines fermées. Cette salle des manuscrits est placée en contrebas de la salle de lecture et se trouve ainsi facilement surveillée; tout autour, et absolument en dehors de la circulation et des mains du public, se trouve rangée une partie des livres. Le reste des livres se trouve dans un dépôt qui, pour ne pas interrompre la circulation du rez-de-chaussée et ne pas agrandir encore cet étage, a été placé dans la portion du soubassement établie sur la partie la plus basse du terrain située d'ailleurs au-dessus des calorifères et protégée par des canaux d'assainissement. Au premier étage sont les collections de zoologie (avec les gros animaux qui font la joie du public, placés au centre du parcours), puis la salle d'anatomie comparée, qui peut à volonté être séparée des autres collections ou peut leur être réunie et qui, ainsi que le veut le programme, est jointe aux locaux de l'enseignement. La botanique (peu visitée par le grand public) est placée un peu à l'écart, quoique reliée aussi aux collections zoologiques. On pourrait rendre sa visite intéressante aux profanes, en peignant dans de grandes dimensions sur les portes des placards des herbiers, les types principaux des plantes ou les plus curieuses d'entr'elles.[...]" Consulter les coupures de presse relatives à Gaspard André dans les Archives du Temps.
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