photographie C. Messaz, Lausanne | Patrie suisse, (A. Bonard) 1914, no 532, p. 33-34 Patrie suisse, (A. Bonard) 1914, no 532, p. 33-34 Patrie suisse, (A. Bonard) 1914, no 532, p. 33-34
Né le 27 juillet 1830 à Aubonne, Paul Vionnetsuit des cours primaires à la maison paternelle de l'Isle où son père est pasteur. A partir d'avril 1844, il fréquente le collège cantonal de Lausanne et se découvre une passion pour les sciences et la nature. Paul Vionnet étudie la théologie à l'Académie de Lausanne de 1850 à 1856, année où il obtient sa licence et est consacré pasteur de l'Eglise nationale vaudoise.
Parcours de vie
En 1842, Paul Vionnet fait ses premiers essais en photographie; il en apprend la technique vers 1845 avec Adrien Constant Delessert. Dès 1847, Paul Vionnet réunit un maximum de documents iconographiques et de gravures sur son canton. Une fois reproduites, ces vues de Lausanne et du canton de Vaud viennent enrichir les collections du Service des monuments historiques de Lausanne. En 1872, Paul Vionnet publie ses observations dans l'ouvrage, très remarqué à l'époque, intitulé Les monuments préhistoriques de la Suisse occidentale et de la Savoie.
Evénements, réalisations et œuvres marquantes
Paul Vionnet est pasteur aux Granges-de-Sainte-Croix (près d'Aubonne) de 1856 à 1858, à Pampigny de 1858 à 1866, et enfin à Etoy dès 1866. Il démissionne en 1898 et se consacre dès lors à la photographie et à l'histoire.
Fin de vie
Membre de la Société photographique de Lausanne depuis 1888, Paul Vionnet fonde en 1896 le Musée historiographique vaudoisqu'il offre à l'Etat de Vaud en 1903. En 1903, il est chargé de l'illustration du grand album Au Peuple vaudois, publié à l'occasion du centenaire du canton de Vaud. En 1905, la municipalité lui commande des photographies de Lausanne à travers les âges. Paul Vionnet meurt à Lausanne le 19 janvier 1914.Une grande exposition est présentée au Musée de l'Elyséedu 18 septembre 2015 au 3 janvier 2016, consulter ou emprunter le volume paru pour l'occasion.Consulter les coupures de presse relatives à Paul Vionnet dans les Archives du Temps.
Sources
Alain Fleig, Paul Vionnet au temps du calotype en Suisse romande, Lausanne, 2000, p. 102-103, 149-155 ; Michèle Auer, Collection M.+M. Auer une histoire de la photographie, Hermance, 2003, p. 62-63 ; L'ère du chamboulement Lausanne et les pionniers de la photographie, 1845 - 1900, Lausanne, 1995, p. 21-22 ; Lausanne promenades historiques et archéologiques, Lausanne, 1931, p. 183-184 ; photographie Musée Vionnet Patrie suisse, 1915, no 557, p. 16-17; photographie C. Messaz, Lausanne Patrie suisse, (A. Bonard) 1914, no 532, p. 33-34 #bnf [BCUL/Doc. vaudoise/bs/2017/06]
Notes
En 1903, les collections du Musée historiographique, fondé en 1896 soit plus de 6'000 clichés de documents, cartes et près de 10'000 photographies sont intégrées au Musée cantonal des Antiquités; Paul Vionnet qui est alors nommé conservateur-adjoint s'occupe de l'aménagement du musée. En 1923, l'Etat loge le Musée à la Cité l'organisation des salles d'exposition est confiée à Frédéric-Théodore Dubois, historien et bibliothécaire à la BCU, et à Esther Vionnet, fille du fondateur. Par dons et achats, les collections s'accroissent régulièrement de photographies, mais aussi de plans, de cartes, de gravures, d'estampes, etc. 1945: la BCU accueille le Cabinet historiographique ce sont les transformations radicales de l'espace urbain que connaissent Lausanne et ses environs à la fin du XIXe siècle qui engagent Paul Vionnet à mettre ses compétences de photographe et de documentaliste au service de la mémoire patrimoniale de la ville et du canton. En 1945, le Musée historiographique ferme ses portes ses collections sont transférées à la BCU; le fonds est épuré de ses livres qui sont intégrés aux collections de la BCU et de ses objets qui partent aux Archives cantonales. En 1964 s'ajoutent les 400'000 négatifs offerts par Gaston de Jongh: le Cabinet iconographique devient l'un des premiers du pays. Malheureusement, la BCU n'a ni les moyens ni la place pour exploiter ces richesses. Il faut attendre 1978 et la fondation du Musée de l'Elysée dédié à la photographie pour que ces collections iconographiques trouvent enfin un espace de conservation et d'exploitation digne de leur valeur historique (Fonds iconographique vaudois), d'après Olivier Pavillon, "Association du Vieux-Lausanne: des pionniers de 1898 à la création du Musée du Vieux-Lausanne en 1918", in Mémoire vive, 1998, p. 9 ss; Gilbert Coutaz, photographie p. 15, in Histoire illustrée de l'administration cantonale vaudoise 1803-2007 2e éd. Consulter les coupures de presse relatives à Paul Vionnet dans les Archives du Temps.