Résumé

Contexte. Actuellement, l’accident vasculaire cérébral [AVC] est une des principales causes d’invalidités acquises dans le monde et en Suisse. Une réadaptation précoce et interdisciplinaire est essentielle afin de traiter au mieux ses conséquences. Cependant, la littérature démontre qu’une personne hospitalisée dépend du milieu institutionnel dans lequel elle se trouve et que les patients sont peu actifs en dehors des thérapies. But. Ce travail vise à établir des recommandations générales pour la mise en place d’un environnement enrichi [EE] et d’une participation active du patient à la vie d’un centre de traitement et de réadaptation [CTR] durant leur période de rééducation-réadaptation. Celles-ci sont fondées sur la base de deux précédents travaux de Bachelor sur le sujet, de la littérature et de l’expérience des professionnels interviewés. Le but de celles-ci est de guider les différents lieux de neuroréadaptation en Suisse qui souhaiteraient mettre en vigueur une pratique encourageant davantage l’engagement et l’équilibre occupationnel de leurs patients. Méthode. Il s’agit d’une recherche phénoménologique basée sur des entretiens semi-structurés. Trois professionnels travaillant dans des lieux favorisant l’engagement et l’équilibre occupationnel au sein de leur établissement ont été interviewés. Les données recueillies ont été catégorisées puis mises en lien avec la littérature et les travaux de Bachelor I et II afin d’en extraire les recommandations. Résultats. Les trois lieux interviewés ont déjà un fonctionnement qui va dans le sens d’un EE et d’une participation active du patient. De plus, les ergothérapeutes intègrent de manière importante les activités de la vie quotidienne [AVQ] et activités instrumentales de la vie quotidienne [AIVQ] lors des thérapies et lorsque cela est possible ils tentent de rendre indépendant le patient dans leur réalisation. De nombreuses possibilités occupationnelles hors thérapies s’offrent aux patients bien qu’ils soient limités dans l’accès à des salles et infrastructures en dehors des thérapies. Les participants s’accordent sur le fait que se sont souvent les caractéristiques personnelles des patients qui sont la limite principale. Puis, les professionnels sont soutenus par la hiérarchie pour autant que le projet soit bien argumenté. Conclusion. De manière générale, les entretiens s’accordent avec la littérature et les données obtenues dans les travaux de Bachelor I et II. L’EE et la participation active du patient ne nécessitent pas d’aménagements ou de budget conséquent en ce qui concerne le matériel. Au contraire, ils sont adaptables en fonction du lieu de pratique. Tous expriment que les activités proposées devront être le plus accessibles et le plus proches des besoins du patient afin d’augmenter sa motivation à y prendre part. La mise en place d’un EE et d’une participation active du patient apporte une plus-value non négligeable à la neuroréadaptation classique. [Résumé des auteures]

Dettagli

Actions

PDF