Contexte : En Suisse, des milliers de personnes sont touchées chaque année par un accident vasculaire cérébral (AVC), nécessitant alors un processus de réadaptation interdisciplinaire comprenant de l’ergothérapie. Cependant, la littérature relève l’application d’une approche plutôt biomédicale (centrée sur les habiletés) dans de nombreux centres de traitement et de réadaptation (CTR), au détriment de l’approche occupationnelle spécifique à cette profession. Le projet à l’étude vise la participation active des patients aux différentes tâches de la vie quotidienne au sein du CTR. Cette approche occupationnelle les stimulerait en les engageant dans des activités significatives, pour un retour à domicile (RAD) préparé au mieux. Buts : L’étude vise à identifier les besoins et expériences vécues par les patients ayant subi un AVC dont la réadaptation se déroule dans un CTR précis. Leur avis sur la mise en place d’un environnement enrichi favorisant la participation au CTR est également investigué. Méthode : Il s’agit d’une recherche qualitative de type phénoménologique basée sur des entretiens individuels semi-structurés. Quatre participants ayant subi un AVC ont été interrogés. Les données recueillies ont été catégorisées afin d’en ressortir les thèmes principaux et ces derniers ont été illustrés par la retranscription de citations directes afin de garder l’authenticité des propos des patients. Résultats : Les entretiens ont permis d’identifier que la thérapie devient une réelle occupation. Tous les patients ont l’opportunité de participer à des activités significatives attenantes au quotidien durant certaines thérapies. Les principaux besoins identifiés sont ceux d’informations et de transparence, de socialisation, de soutien de l’entourage et du personnel soignant et d’avoir un RAD préparé. L’implication de la famille dans le processus de soins est aussi souhaitée. Enfin, tous les participants présentent un intérêt pour le projet d’environnement enrichi favorisant la participation. Quelques intérêts, inquiétudes et suggestions y sont relevés. Conclusion : Il sera nécessaire de prendre en compte les divers avis recueillis lors de la mise en place de l’environnement enrichi et participatif. De plus, la mise en commun des données obtenues dans les deux premiers travaux est nécessaire afin d’avoir une vue d’ensemble sur les possibles obstacles au projet et de pouvoir les éviter au mieux. Cela sera réalisé par l’équipe d’étudiantes-chercheuses du troisième travail consacré à ce projet. [Résumé des auteures]