Notice détaillée
Nom
Delarageaz, Louis-Henri, conseiller d'Etat, 1807-1891
Date de naissance
09.10.1807
Date de décès
14.03.1891
Lieu de naissance
Préverenges
Lieu de décès
Préverenges
Sexe
Masculin
Profession
conseiller d'Etat
politicien
géomètre
politicien
géomètre
Domaine professionnel
Ressources dans Patrinum
Historique
Naissance et formation
Louis‐Henri Delarageaz naît le 9 octobre 1807 à Préverenges. Il est issu d’une famille paysanne aisée, originaire de Savoie, arrivée à Préverenges dans la seconde moitié du XVème siècle. Autodidacte, il suit de nombreux cours comme externe à l’Académie de Lausanne. Devenu arpenteur en 1831 et très vite à la tête d’un bureau prospère, il pratique son métier pendant quatorze ans. Ses compétences professionnelles lui permettront de participer à des niveaux différents à l’élaboration des deux grands atlas de la Suisse (l’atlas Dufour et l’atlas Siegfried), de présider pendant près de quarante ans la commission topographique du canton de Vaud et d’être chargé par la Confédération de la rectification des frontières entre la Suisse et l’Italie.
Parcours de vie
Intéressé dès les années 1833 par les idées communistes, mais sans y adhérer vraiment, Delarageaz lit, entre autres, Cabet, Babeuf, Lamennais, Proudhon dont il devient l’ami. En 1841 il est élu au Grand Conseil par son cercle d’Ecublens. En décembre 1844, suite aux événements de Lucerne, il fonde l’Association patriotique, qui a pour but de réunir tous les démocrates vaudois et a pour tâche principale de lutter contre la présence des Jésuites en Suisse. Delarageaz dirige le mouvement qui renverse le régime libéral de 1830 et proclame sur Montbenon, le 14 février 1845, l’avènement du gouvernement radical.
Delarageaz est l’un des chefs, avec son ami Henri Druey, de la révolution vaudoise de 1845. Il rachète à ce dernier le « Nouvelliste vaudois » qui devient alors l’organe du parti démocratique. Delarageaz devient le véritable patron du gouvernement vaudois lorsque Druey est élu au Conseil fédéral en 1848. Son régime est renversé en 1862 par une coalition de radicaux de gauche et de libéraux.
Cette même année, il entre dans l’opposition avec les membres de sa phalange radicale qui lui sont restés fidèles. Il réorganise et reconstruit le parti, alors divisé, autour de Victor Ruffy et de Louis Ruchonnet et il réintègre le Conseil d’Etat en 1866. Dès 1876, la culture étatique des radicaux regroupés autour de Louis Ruchonnet n’est plus la sienne. Issu de l’aile la plus progressiste des radicaux en 1845, Delarageaz travaille désormais de concert avec les libéraux, notamment en matière de politique fiscale : un domaine qui lui vaut une courte défaite en 1878. Réélu au Conseil d’Etat en mars de la même année, avec le soutien des libéraux, il démissionne le lendemain de son élection. Conseiller national de 1857 à 1881, il se retire définitivement de la politique en abandonnant son siège de député au Grand Conseil en 1882. Jusqu’au bout Delarageaz reste, en accord avec ses anciens amis radicaux et les libéraux, un ardent fédéraliste, viscéralement hostile au centralisme. Sur le plan militaire, il est mobilisé trois fois, en 1838 pour l’affaire Louis Napoléon, en 1847 pour la guerre du Sonderbund en tant que lieutenant‐colonel fédéral d’artillerie dans la division Rilliet, et en 1856 en tant que colonel fédéral commandant de la place de Bâle lors de l’affaire de Neuchâtel, en faisant partie du conseil de guerre nommé à cet effet par le Conseil fédéral. Delarageaz a marqué son siècle par son sens de l’organisation, mais également par l’originalité de sa pensée. Très populaire auprès des Vaudois qui s’identifiaient à lui tant il incarnait véritablement son canton, il est apparu comme une figure intellectuelle originale chez les radicaux.
Delarageaz est l’un des chefs, avec son ami Henri Druey, de la révolution vaudoise de 1845. Il rachète à ce dernier le « Nouvelliste vaudois » qui devient alors l’organe du parti démocratique. Delarageaz devient le véritable patron du gouvernement vaudois lorsque Druey est élu au Conseil fédéral en 1848. Son régime est renversé en 1862 par une coalition de radicaux de gauche et de libéraux.
Cette même année, il entre dans l’opposition avec les membres de sa phalange radicale qui lui sont restés fidèles. Il réorganise et reconstruit le parti, alors divisé, autour de Victor Ruffy et de Louis Ruchonnet et il réintègre le Conseil d’Etat en 1866. Dès 1876, la culture étatique des radicaux regroupés autour de Louis Ruchonnet n’est plus la sienne. Issu de l’aile la plus progressiste des radicaux en 1845, Delarageaz travaille désormais de concert avec les libéraux, notamment en matière de politique fiscale : un domaine qui lui vaut une courte défaite en 1878. Réélu au Conseil d’Etat en mars de la même année, avec le soutien des libéraux, il démissionne le lendemain de son élection. Conseiller national de 1857 à 1881, il se retire définitivement de la politique en abandonnant son siège de député au Grand Conseil en 1882. Jusqu’au bout Delarageaz reste, en accord avec ses anciens amis radicaux et les libéraux, un ardent fédéraliste, viscéralement hostile au centralisme. Sur le plan militaire, il est mobilisé trois fois, en 1838 pour l’affaire Louis Napoléon, en 1847 pour la guerre du Sonderbund en tant que lieutenant‐colonel fédéral d’artillerie dans la division Rilliet, et en 1856 en tant que colonel fédéral commandant de la place de Bâle lors de l’affaire de Neuchâtel, en faisant partie du conseil de guerre nommé à cet effet par le Conseil fédéral. Delarageaz a marqué son siècle par son sens de l’organisation, mais également par l’originalité de sa pensée. Très populaire auprès des Vaudois qui s’identifiaient à lui tant il incarnait véritablement son canton, il est apparu comme une figure intellectuelle originale chez les radicaux.
Sources
Sites et références mentionnés ; « Louis‐Henri Delarageaz, 1807‐1891, homme politique vaudois, ami de Proudhon, grand propriétaire foncier ». Biographie d’Olivier Meuwly avec la collaboration d’Henri‐Philippe Delarageaz. Editions Alphil, presses universitaires suisses, Neuchâtel, 2011, 476 p. ; "Louis-Henri Delarageaz ou 42 ans de vie politique vaudoise (1841-1882)" (buste p.3, illustrations, p. 10, 24 ; "Au peuple vaudois : 1803-1903 : souviens-toi !" (illustration, p. 31) ; DHS ; Portrait de Louis‐Henri Delarageaz, huile sur toile, daté et signé, par Caspar Albert Usteri, 1876 voir aussi [BCU06/H.-Ph.Delarageaz/courriel/bs/2016/06]
Notes
1991: Louis-Henri Delarageaz (1841-1882) ou 42 ans de vie politique vaudoise exposition présentée dans le hall de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne, Dorigny du 8 au 29 novembre 1991
Liens
Base de donnéesDictionnaire historique de la Suisse (DHS)
Autre site webAutre page web
ArchivesArchives
WikipediaWikipedia
Notice d'autorité BNF (Rameau)Notice d'autorité BNF
Zone du contrôle
Indices de la documentation vaudoise HBio.dell