Née le 25 février 1872 dans la commune des Eaux-Vives à Genève, Alice-Marie-Louise Bally (ce n'est qu'en 1930 qu'Alice obtiendra l'autorisation d'orthographier son nom Bailly) suit des études de Beaux-Arts à Genève et réalise de fréquents séjours à Munich, en Valais dès 1902, à Paris dès 1904 où elle s'établit de 1906 à 1914.

Alice Bailly adhère au cubisme qu'elle contribue à diffuser en Suisse romande. Durant la guerre, elle se rapproche de ses mécènes alémaniques à Winterthour et participe, à Zurich, au mouvement dada. À la peinture à l'huile s'ajoutent des tableaux en laine. Son retour à Paris en 1920 est difficile. Elle revient peu à peu à une figuration plus traditionnelle. Elle s'établit définitivement à Lausanne en 1923, tout en conservant son atelier parisien jusqu'en 1932, année de sa 100e exposition dite du Centenaire, présentée à Genève et Berne. Elle obtient un atelier de la Ville de Lausanne dans les anciennes écuries de Mon-Repos. Alice voyage à Venise en 1926 (Biennale) et à Rome en 1934. Elle reçoit en 1936 une commande du Fonds des arts plastiques de Lausanne pour la décoration du foyer du Théâtre municipal qu'elle achève l'année suivante.

Alice Bailly décède le 1er janvier 1938 à Lausanne.

MORET, Joëlle, FALCONNIER, Isabelle, BECQUELIN, Hélène, 2021. 100 femmes qui ont fait Lausanne : dans les pas des pionnières. Lausanne : Antipodes. Collection Trajectoires. 978-2-88901-195-7 [BCUL/Doc.vaudoise/lp/2022/08]

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La Fondation Alice Bailly est créée huit ans après sa mort et octroie des bourses à de jeunes artistes suisses.