Objectif : Le but de cette revue de littérature est de déterminer l’apport de l'échographie dans la pratique sage-femme1 en termes d'autonomie, de performance, du ressenti et des coûts. Méthodologie : Nous avons effectué une recherche documentaire sur des bases de données scientifiques pour réaliser cette revue de littérature. Ceci nous a permis de sélectionner 12 articles qualitatifs et quantitatifs, que nous avons analysés à l’aide de différentes grilles de lecture critique validées par la littérature (Strobe, Stard, Consort, grille de Steen Mary et Roberts Taniy). Résultats et conclusion : Les résultats des articles sélectionnés ont été discutés à la lumière des différents systèmes de santé des pays où ces études ont été réalisées (Angleterre, Australie, France, Norvège, Suède, Vietnam, Ouganda, Rwanda, Pays-Bas, Iran) et des recommandations internationales. Par rapport à l'autonomie, l’apport de l’échographie permet la continuité des soins et une prise en charge holistique. Elle pourrait renforcer le rôle de la sage-femme2 comme professionnel de référence pour le suivi des grossesses à bas risque. La réalisation d’échographie en autonomie entraîne une responsabilité plus importante pour la sage-femme. Quant à la performance, l’échographie orientée ajoutée à l’examen clinique de la sage-femme pourrait améliorer le dépistage de certaines grossesses à risque et en optimiser la prise en charge. En termes de ressenti, la sage-femme ressent plus de satisfaction au travail grâce à la pratique échographique. Cependant, elle peut provoquer des dilemmes éthiques comme le manque de consentement éclairé, la personnification foetale, la tendance à l’eugénisme. Par rapport aux coûts, nous avons constaté une variation des prix selon le type d’échographie et les pays. Globalement, le coût des échographies réalisées par des sages-femmes semble inférieur aux mêmes examens réalisés par des médecins. Nous recommandons des examens échographiques standardisés ainsi que des surveillances standardisées. Une amélioration de la formation d’échographie obstétricale serait bénéfique pour la pratique sage-femme et en termes de santé communautaire pour diminuer la morbi-mortalité materno-foetale. Pour développer la recherche, il serait intéressant de faire des études sur les échographies de dépistage réalisées par la sage-femme, et sur le rapport coût/efficacité de ces examens.