Que ce soit en perturbant l’apprentissage, en mettant en danger la sécurité physique et/ou psychologique de l’élève lui-même et/ou celle des autres, les comportements d’indiscipline vont à l’encontre des règles assurant le bon fonctionnement au sein d’une classe. Étant un des problèmes majeurs dans le système scolaire, ce sujet interpelle depuis de nombreuses années et maintes recherches ont voulu en apprendre plus afin d’y remédier. En effet, non loin d’être un sujet récent, ce phénomène est malheureusement et souvent accompagné de conséquences pouvant aller, pour l’élève, du mauvais rendement au décrochage scolaire. En ce qui concerne les enseignants, des sentiments comme la frustration ou l’épuisement peuvent les amener jusqu’au burnout. Il est alors important de pouvoir trouver des solutions afin d’améliorer l’expérience de l’élève et de l’enseignant à l’école. Ces problèmes peuvent en effet être réglés à court terme via le système des sanctions, mais si la source de ces comportements reste méconnue, ils réapparaîtront tôt ou tard. Notre expérience du métier nous a conduit à supposer qu’il existait, au sein des partenaires de l’institution scolaire, différents niveaux de perception de gravité des comportements d’indiscipline qui pourraient expliquer la cause de leur existence et persistance. Aussi, dans ce travail de Master nous avons cherché à comprendre comment étaient perçus les comportements d’indiscipline au sein des établissements scolaires du secondaire I. Notre étude, réalisée dans deux établissements secondaires du canton de Vaud et basée sur une démarche à la fois hypothético-déductive et inductive, nous a permis de relever des éléments répondant à notre question de recherche, mais également de valider ou réfuter nos hypothèses de départ. En constatant qu’il existe bel et bien des différences de perception entre les enseignants et les élèves, au sein des enseignants ainsi qu’au sein des élèves, nous émettons l’hypothèse qu’un manque de compréhension entre les différents individus d’une même institution pourrait engendrer des dysfonctionnements. Tout ceci conforte notre suspicion quant à l’importance de la communication entre l’enseignant et l’élève, une des clés pour couper le problème directement à la racine.