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Abstract
L’évaluation au sein de l’école primaire se déroule sur la base d’un référentiel, dicté par des injonctions politiques et professionnelles explicitement recensées dans le Plan d’étude romand (PER). Avec l’entrée du projet 360°, l’école vaudoise souhaite parvenir à répondre davantage aux besoins des élèves en évitant d’exercer une classification des élèves selon leurs troubles ou difficultés notamment. De plus, l’élève, principal·e concerné·e, n’est à aucun moment pris en compte dans ce processus particulier de l’apprentissage qu’est l’évaluation. La question se pose, alors, de savoir comment prendre en compte les besoins et intérêts des élèves afin qu’ils·elles puissent exprimer leur singularité et ainsi donner du sens à leurs projets d’évaluation. Ce travail s’inscrit dans le courant de l’analyse de l’activité. Nous cherchons à analyser l’activité d’enseignant·e·s-chercheur·euse·s qui s’intéressent aux question d’évaluation par différentiel. Cette recherche s’articule autour du cours d’action afin de pouvoir partir de l’activité des individu·e·s directement. L’enjeu est de pouvoir identifier comment ces enseignant·e·s-chercheur·euse·s font afin de construire un artefact d’évaluation pour l’enseignement primaire qui permette aux élèves de rendre compte de leur singularité. L’observatoire a été mis en place avec 3 individu·e·s et s’organise autour de moments de discussion et d’entretien d’autoconfrontation et de remise en situation par les traces matérielles. Nos résultats ont été organisés en deux parties, une première concernant le processus de conception du différentiel et une seconde concernant l’artefact de conception en lui-même. Nous avons identifié, pour la première partie des résultats, des éléments de réponse liés à l’engagement (les préoccupations), au référentiel (les connaissances), au représentamen (ce qui est significatif) ainsi qu’à l’actualité potentielle (les attentes) de chacun·e. L’interprétant (les nouveaux savoirs) nous a également permis de reconstituer le cheminement des individu·e·s individuellement. La seconde partie des résultats se base également sur l’interprétant des individu·e·s mais comme collectif cette fois-ci et permet de définir des enjeux de conception ainsi que les caractéristiques spécifiques au différentiel pensé au sein de cette recherche.