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Abstract
Dans le contexte de l’Anthropocène, les projets ancrés dans la thématique de la durabilité se multiplient. Parmi eux, l’hepisèmerie, une nouvelle association étudiante implantée sur le site de la Haute Ecole Pédagogique du canton de Vaud (HEP). Destinée principalement à la population estudiantine cantonale, cette épicerie solidaire lutte contre le gaspillage alimentaire, tout en promouvant une agriculture locale et biologique. Ce mémoire propose d’explorer les différents types de compétences développées dans le cadre de ce projet associatif, selon le degré d’implication des bénévoles. Il traite aussi du réinvestissement de ces compétences dans des sphères autres qu’associative (personnelle, professionnelle), en s’intéressant particulièrement aux répercussions sur les pratiques enseignantes et aux liens avec la durabilité et l’éducation en vue du développement durable (EDD). Les résultats de notre étude indiquent que des compétences d’ordre cognitif, technique (hard skills) et social (soft skills) sont développées, mais que les soft skills sont davantage perçues par les personnes externes au projet et par les membres les plus impliquées au sein de l’hepisèmerie. Nous identifions comme source de ce constat l’absence d’occasions réflexives dédiées à convertir les expériences des bénévoles en compétences. Par ailleurs, les compétences liées à l’EDD ont été opacifiées par l’aspect pragmatique de l’association et devraient être davantage considérées et mises en lumière par la suite.