Lorsque nous nous sommes plongées sur les axes d’enseignement possible de la musique en classe, nous nous sommes rendu compte que ceux-ci étaient majoritairement axés sur la pratique du chant et de l’écoute passive. Au regard de ces constatations, nous avons élaboré une séquence d’enseignement basée sur l’écoute active, dans une classe de 3P et de 5P. Lors de celle-ci, les élèves devaient produire des mouvements spontanés sur un extrait musical. Par le biais des entretiens menés à la suite de leurs productions, nous avons cherché à faire émerger des compétences musicales significatives chez eux. Le but recherché est que les élèves arrivent à discriminer les similitudes présentes dans l’extrait. Nos résultats ont finalement montré que les sujets arrivent tous à discriminer corporellement ou verbalement le motif musical se retrouvant à six reprises dans l’extrait. De plus, nous avons observé une différence notable entre les deux degrés puisque les élèves plus jeunes ont favorisé la collaboration avec des camarades pour produire des mouvements, au contraire des 5P qui ont évolué de manière individuelle. Néanmoins, nous constatons que les élèves n’ayant pas de vocabulaire suffisamment développé dans la discipline n’utilisent pas ou très peu de termes musicaux. L’objectif de la séquence est acquis et nous constatons que la discrimination de l’extrait souhaité a été possible grâce à un moment d’explicitation mené en classe entière et grâce à notre guidage. Ainsi, nous confirmons nos hypothèses selon lesquelles l’écoute active est bien une plus-value dans l’enseignement de la musique et que cette séquence permet, si elle est guidée par l’enseignant·e, de faire naître de nouvelles compétences musicales significatives chez les élèves.