Dans ce travail de mémoire, nous avons traité de la stigmatisation au travers de notre propre expérience en temps qu’élève, remplaçant ou de stagiaire en formation. Nous avons également donné la parole à des enseignants à ce sujet. Nous sommes toutes et tous confrontés un jour ou l’autre à de la stigmatisation. Que cela soit à l’école, ou hors de celle-ci, chacun aura pu vivre de près ou de loin de la stigmatisation. Nous avons constaté que la stigmatisation pouvait émaner des élèves, mais aussi des enseignants. Lorsque des élèves se dénoncent entre eux, alors qu’ils n’ont pas vu ce qu’il s’est véritablement passé, ils accusent toujours le même élève. En ce qui concerne les enseignants, ces derniers n’hésitent pas à favoriser certains élèves au détriment d’autres élèves, en se basant sur le critère d’intelligence par exemple. Ce qui est plus problématique est que des enseignants produisent des actes stigmatisants et ne sont pas forcément conscients de cela. Nous sommes parfois confrontés au fait que nous nous situons à la limite de la stigmatisation. La question qui peut se poser : s’agit-il d’un acte stigmatisant ou est-ce un geste qui permet de réguler le bon fonctionnement de la classe ? Finalement, nous avons pu, notamment grâce aux différents entretiens, trouver des pistes d’actions qui pourraient réduire ce phénomène de stigmatisation. Ces pistes d’actions ne sont pas des recettes miracles à appliquer à la lettre, mais il s’agit plutôt de moyens que l’enseignant pourrait mobiliser pour traiter ce problème de stigmatisation dans les classes. Les directions d’établissement ont également un rôle prépondérant à jouer dans ce processus. En effet, c’est à eux d’instaurer un climat de bienveillance et de promouvoir des valeurs comme le respect, l’équité et la tolérance. Ainsi, ils pourraient mettre en place un espace de discussions où chaque enseignant pourrait parler de sa pratique sans se sentir jugés et leur permettre de trouver des pistes grâce à l’échange mis en place.