Cette recherche a été initiée grâce à un attrait commun au monde de l’art. Cet intérêt partagé pour le domaine artistique et la formation à l’enseignement primaire ont mené à des questionnements sur la place de la créativité à l’école dans des disciplines artistiques. Nous avons voulu déterminer si un projet de création d’un film en stop motion permettait de développer chez les élèves certains facteurs du potentiel créatif tels que la pensée divergente, la pensée convergente et l’estime de soi. Nous avons émis plusieurs hypothèses au sujet de l’impact éventuel qu’un projet autour du stop motion pourrait avoir sur le développement des trois facteurs du potentiel créatif ainsi que les possibles corrélations entre les évolutions de ces facteurs. Afin de vérifier nos hypothèses, nous avons mené deux séries de tests portant sur la pensée divergente, la pensée convergente et l’estime de soi. La première (prétest) s’est déroulée en début de séquence et la seconde (post- test) en fin de séquence. Les résultats obtenus ont permis d’observer une évolution de ces facteurs entre les deux séries de tests. Concernant la pensée divergente et la pensée convergente, les résultats ont démontré une baisse de ces deux facteurs cognitifs entre les prétests et les post-tests. En revanche, pour le facteur émotionnel, nous avons constaté une hausse de l’estime de soi chez les élèves. Une limite de cette recherche réside dans l’utilisation et le contenu des tests menés auprès des élèves afin de quantifier les différents facteurs. En effet, ces tests n’ont pas permis d’affirmer qu’il existe un lien concret entre le développement des facteurs de la créativité et le projet réalisé en classe. Les résultats sont issus de données récoltées auprès de deux classes pour un total d’environ 40 élèves. Il serait intéressant d’avoir un groupe contrôle et de mener des tests auprès d’un plus grand échantillon d’élèves afin de démontrer avec plus de précision l'existence du lien mentionné précédemment. Les tests utilisés ainsi que les moments choisis pour les passations sont aussi des limites potentielles qu’il serait intéressant de questionner. En effet, comment observer de manière certaine l’impact du projet de réalisation d’une animation en volume sur le développement de ces facteurs du potentiel créatif ?