Résumé

Dans notre société, la comparaison est omniprésente. Que ce soit au niveau des performances sportives, par le biais de la concurrence économique ou simplement entre les individus, l’homme se compare dès son plus jeune âge, s’évalue à travers les autres et réajuste son image de lui-même. Ces processus de comparaison sont inévitables, chacun y est confronté tout au long de sa vie. Mais, dans un système aussi dépendant de la comparaison de performance que l’école, n’est-il pas nécessaire de s’interroger sur l’impact de ces processus sur le rendement scolaire et la perception de compétence des élèves ? C’est en faisant l’hypothèse qu’il existe un lien entre CS-A, profil de comparaison sociale et performances scolaires que nous avons abordé ce travail. Pour ce faire, nous avons utilisé la méthode quantitative, par le biais de questionnaires qui ont été remplis par des élèves de huit à dix ans dans deux établissements primaires du canton de Vaud. Les résultats obtenus nous ont permis de confirmer notre deuxième hypothèse, qui postulait que les processus de comparaison sociale à valence négative (i.e. identification descendante et différenciation ascendante) étaient négativement associés au CS-A ainsi qu’aux performances scolaires des élèves. Contrairement aux résultats obtenus dans d’autres recherches, nos données n’ont pas démontré de lien significatif concernant les processus de comparaison sociale à valence positive (i.e identification ascendante et différenciation descendante). L’analyse des données a également révélé l’existence de biais de perception de compétence calculés en fonction du CS-A et des performances des élèves. Nous avons ensuite mis en perspective les résultats de notre recherche avec les pratiques d’enseignement, en nous basant sur des éléments théoriques établis par des travaux significatifs de la littérature scientifique sur le sujet. Cela afin de proposer des pistes d’action concrètes et applicables en classe.

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