De nos jours, la différenciation pédagogique est l’objet d’injonctions officielles et répétées. Ce terme incontournable est présent dans la loi sur l’enseignement obligatoire (LEO), dans le concept 360°, c’est-à-dire dans le « concept cantonal de mise en œuvre et de coordination des mesures spécifiques en faveur des élèves des établissements ordinaires de la scolarité obligatoire », dans le cahier des charges du « Maître ou maîtresse de disciplines académiques de la scolarité obligatoire », etc. Que signifie la « différenciation pédagogique », et a fortiori « la différenciation pédagogique en mathématiques » ? Comment permettre la différenciation pédagogique en mathématiques ? Et finalement, quelles sont les pratiques que les enseignants de mathématiques reconnaissent mettre en place afin de satisfaire cette exigence ? Telles sont les questions au centre de ce présent travail de diplôme. Plus précisément, suite à un détour par la littérature sur le sujet de la différenciation et les pratiques qu’elle engendre, notamment en mathématiques, le présent travail tentera de répondre à la question suivante «Quelles sont, actuellement, les pratiques rapportées de différenciation en mathématiques ? ». La méthodologie choisie pour satisfaire ce questionnement à visée exploratoire fut un sondage en ligne comportant à la fois des questions ouvertes et des questions fermées. Les données recueillies proviennent d’une vingtaine d’enseignants de mathématiques du secondaire I du canton de Vaud. Toutes proportions gardées, les analyses des résultats confirment ou infirment les hypothèses initiales issues de la littérature ou de présomptions personnelles. Néanmoins, de la recherche supplémentaire, moyennant d’autres méthodologies sur une plus longue durée, serait utile pour approfondir davantage cette vaste thématique de la différenciation en mathématiques.