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Vous êtes-vous déjà demandé si les élèves, filles et garçons, adoptent les mêmes comportements perturbateurs en classe ? Quant aux enseignant·e·s, comment les interprètent-ils·elles ? Interagissent-ils·elles différemment face à ces comportements selon qu’ils soient perpétrés par une fille ou un garçon ? Autant de questions que nous avons choisi d’élucider par ce travail. Pour y répondre, nous nous sommes immergées dans deux classes du canton de Vaud, afin d’observer les comportements des élèves s’écartant de la norme scolaire et les différentes interprétations et réactions des enseignant·e·s. Puis, lors d’un entretien mené sur la base d’un canevas de questions et de deux vignettes, nous avons confronté les réponses de nos praticiennes formatrices aux faits observés en classe. Ces moments ont permis de mettre en lumière les représentations sociales des enseignantes ainsi que de mieux comprendre les réactions observées sur le terrain. Les résultats obtenus sont révélateurs et démontrent des formes d’inégalités de traitement en classe par les enseignantes qui reposent sur le genre des élèves. Les professionnel·le·s sont eux- mêmes porteurs·porteuses de représentations sociales, souvent à leur insu, et les véhiculent donc dans leur classe. Il s’avère donc indispensable qu’ils·elles portent un regard réflexif sur leurs gestes professionnels au quotidien, afin de faire de la classe un lieu d’apprentissages et de vie libérée des stéréotypes de genre et de contribuer à mettre en œuvre dans les faits l’égalité des chances.

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