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Abstract
Ce travail s’intéresse aux pratiques collaboratives entre les enseignants ordinaires et les enseignants spécialisés dans le cadre du secondaire I. Les personnes intervenant auprès d’un élève étant plus nombreuses qu’au primaire, cette recherche tente de comprendre si cette diversité d’acteurs constitue plutôt un levier ou un frein à la collaboration et si les branches des enseignants y ont une influence ou non. Pour ce faire, cinq enseignants ordinaires et une enseignante spécialisée ont accepté d’être interrogés sur leurs pratiques collaboratives. La première partie du travail consiste à définir les notions théoriques qui seront analysées au sein des entretiens. Elles concernent les modalités d’intervention, les relations entre les enseignants, avec notamment un accent porté sur les différentes postures de l’enseignant spécialisé, mais également la négociation des rôles et les dilemmes de métiers qui peuvent apparaître. Par la suite, l’analyse des données revient sur ces éléments et démontrent à quel point l’enseignante spécialisée doit faire preuve d’une grande flexibilité en modifiant notamment sa posture lorsque la situation le demande. La recherche met aussi en avant l’importance de la confiance entre les partenaires qui participe ainsi à créer un contexte favorable à la collaboration. Les rôles doivent être clairement définis et la qualité de la collaboration dépend également beaucoup de la communication et de la fréquence des échanges. L’étude revient aussi sur les spécificités du secondaire I, en particulier sur l’impact des branches dans la collaboration, ainsi que sur la question de l’évaluation qui semble être la thématique qui provoque le plus de tensions. Finalement, la place de l’élève est aussi évoquée et notamment la grande responsabilité qui repose sur ses épaules lorsqu’il doit être le messager entre l’enseignant ordinaire et l’enseignant spécialisé.