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Abstract
Introduction : Comme le souligne Giasson (2012), la compréhension est le but de la lecture. Pourtant, cette auteure explique que les élèves passent du temps à apprendre à lire sur les textes très courts, puis passent très rapidement à des textes plus longs sans recevoir d’enseignement de la compréhension de texte. Cela peut créer des cercles vicieux comme on le voit avec l’effet Matthieu en lecture (Wren, et al. 2000). Les élèves plus compétents et ayant plus de plaisir à lire lisent plus, tandis que les élèves moins motivés lisent moins et progressent moins. Il est alors important d’agir le plus tôt possible au cours de la scolarité et d’enseigner la compréhension de texte. Méthode : il s’agit d’une recherche quasi-expérimentale menée auprès de huit élèves ayant des troubles du langage. Les élèves ont reçu un enseignement explicite de cinq stratégies en compréhension de texte : se former une image mentale, réaliser des inférences comme se mettre à la place d’un personnage et imaginer ce qu’il pense, réaliser des prédictions, réaliser des inférences causales et finalement l’autorégulation. L’intervention a eu lieu durant huit semaines, à raison d’une séance par semaine. Les compétences en compréhension de texte ont été évaluées avant et après l’intervention. Résultats et discussion : les compétences des élèves se sont globalement améliorées entre le pré-test et le post-test. De manière intéressante, les résultats montrent également que les élèves ayant un niveau de départ moins élevé font des progrès plus importants. Nous constatons qu’il est primordial d’enseigner ces stratégies de compréhension de texte à des élèves qui ne lisent pas encore de manière fluide et qui ont des difficultés de compréhension à l’oral ou à l’écrit. De plus, nous pouvons faire l’hypothèse que cela permettrait d’augmenter la motivation des élèves à lire ou à écouter des textes, afin qu’ils progressent plus et de créer ainsi des cercles vertueux.