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Abstract

La formation est perçue comme le déterminant principal d’amélioration de l’employabilité. Se former est devenu le vecteur principal de réinsertion des politiques publiques européennes, suisses et vaudoises. Mais les mesures dites de formation pour retrouver un emploi supposent la participation active des bénéficiaires – autrement dit l’activation. Les personnes concernées sont amenées à définir un projet professionnel pour réintégrer rapidement le marché de l’emploi et ainsi devenir autonomes en termes financiers. Selon ces considérations, nous avons postulé que les bénéficiaires n’ont que peu de choix dans leur processus de réinsertion, et que la formation ne constitue alors pas la seule difficulté de la réinsertion socio-professionnelle. L’approche par les capacités, développée par Sen (1993), représente un outil d’analyse adéquat des capabilités des bénéficiaires dans les mesures de réinsertion. Ce présent travail s’est appuyé sur des données empiriques issues d’entretiens effectués avec des participant·e·s à des mesures de réinsertion du canton de Vaud. Les résultats ont montré que la formation ne constitue pas l’unique obstacle à la réinsertion, mais que la prise en compte des ressources des personnes en recherche d’emploi ainsi que de facteurs aux niveaux macro, méso et micro est primordiale. De plus, les bénéficiaires n’ont que peu de marge de manœuvre dans leurs démarches de réinsertion. Les choix reposent sur la possibilité d’exprimer son souhait dans le cadre des mesures, le degré d’ouverture du personnel du service social ainsi que de l’offre d’opportunités sur le marché du travail.

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