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Abstract
Un accompagnant est son propre outil de travail. Connaître son outil de travail me paraît essentiel. Monteriez-vous dans l’avion d’un pilote qui ne connaît pas son outil ? Apprendre à se connaître est plus subtil que d’apprendre à regarder son image dans un miroir. Aussi, c’est à travers les formations effectuées, la supervision, les échanges avec mes accompagnés et mes pairs, le retour de mon entourage que, petit à petit, j’apprends à me définir en tant que personne et en tant que professionnelle. Je suis accompagnante en milieu scolaire. Accompagner en interne dans une organisation engendre une complexité supplémentaire. Cette dernière peut se traduire de plusieurs manières notamment par une confusion des rôles, des attentes non clarifiées, des interventions et des prestations non payées par les bénéficiaires eux-mêmes, dépendre du même supérieur hiérarchique que les bénéficiaires, de la manipulation, voire même des interventions alibis. Ces aspects qui peuvent paraître anodins sont tout autant de portes d’entrée à perdre le sens même du rôle d’accompagnant : aider une personne ou un groupe à prendre du recul. Ces dérives relationnelles sont humaines et nécessitent d’être utilisées pour la progression et l’apprentissage de chacun en étant discutées, négociées, clarifiées. Elles deviennent une force si elles sont utilisées au service de l’évolution des personnes et du système à condition qu’elles soient détectées. Vous trouverez, dans cet écrit, le bilan actuel de mes réflexions que j’aurai pu intituler : « Un accompagnant interne en chemin. »