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Abstract
Ce travail, mené dans une classe d'accueil destinée à des jeunes adultes de la scolarité post- obligatoire, s'interroge sur l'étayage et l'évolution des représentations sociales du genre. Une séquence portant sur l'histoire du droit de vote des femmes en Suisse est proposée aux élèves. La pédagogie critique de Paolo Freire ainsi que la grammaire du questionnement de l'histoire scolaire développée par Charle Heimberg viennent soutenir une approche par la perspective du genre pour interroger ce sujet d'histoire suisse et permettre aux élèves d'effectuer des apprentissages liés à l'histoire et des apprentissages langagiers. L'auteure tente ensuite d'appréhender dans quelle mesure cette séquence a permis aux élèves d'étayer leur représentation du genre et si celle-ci a connu une évolution. Elle souligne l'importance des débats dans le processus d'apprentissage. Si un étayage des représentations du genre a pu être observé, il a été plus difficile de mesurer une véritable évolution. L'auteure s'interroge enfin sur sa propre représentation du genre et les effets de ce travail sur celle-ci. En conclusion, elle développe des pistes didactiques liées au genre pour l'enseignement de l'histoire et du FLS et insiste sur l'importance de la dimension langagière dans l'enseignement des disciplines dites non linguistiques. Elle propose une approche interdisciplinaire du genre tout en mettant à jour la nécessité d'adopter une approche intersectionnelle des rapports sociaux afin d'éviter le piège de la simplification.