Ce travail se consacre à déterminer comment améliorer la Banque de ressources pédagogiques (BDRP), une plateforme Web qui permet aux enseignants de chercher et d’obtenir des ressources pédagogiques mises à disposition par d’autres. La méthodologie adoptée pour répondre à cette question est celle d’une étude en sciences sociales, combinée avec des techniques de gestion de produit issues du monde de l’entreprise. Les premières étapes de ce travail ont eu pour objectif de définir, notamment au travers d’entretiens exploratoires, un ensemble de problématiques en lien avec l’expérience d’utilisation de la BDRP. Une série de propositions a ensuite été élaborée sur la base de l’analyse des entretiens et à l’aide de l’expérience professionnelle de l’auteur de ce travail. Après un travail de sélection mené avec les concepteurs de la BDRP, une partie des propositions a été développée de manière à pouvoir être présentée aux utilisateurs de la BDRP dans le but d’en mesurer leur pertinence. Plus précisément, nous avons proposé une fonction de listes de ressources, ainsi que la possibilité d’introduire un label de ressources pédagogiques « recommandées par la HEP ». Afin d’évaluer la pertinence de ces propositions, la deuxième partie de notre travail a été menée au moyen d’un questionnaire d’une trentaine de questions enrichi de capsules vidéo illustrant les concepts évalués, envoyé à un échantillon aléatoire de 500 utilisateurs parmi lesquels 49 ont accepté de participer. L’analyse des résultats du questionnaire a été faite en regard de diverses hypothèses initialement formulées. On y voit que certaines propositions font clairement sens et sont susceptibles d’améliorer la BDRP si elles étaient implémentées, c’est notamment le cas de la fonction de listes de ressources, alors que les réponses ont été plus mitigées pour l’introduction d’un label de ressources recommandées par la HEP (ce dernier étant reconnu comme utile pour établir un lien entre le monde académique et les enseignants du terrain, mais pouvant également être perçu comme une gêne au partage de ressources par les utilisateurs). Ce travail préliminaire permet donc de se faire une première idée de propositions intéressantes permettant d’améliorer la BDRP, tout en reconnaissant le caractère limité de sa portée, du fait de la faible taille de l’échantillon interrogé. Des études complémentaires permettront de préciser les questions restées ouvertes, en particulier concernant l’idée de l’introduction d’un label pour distinguer les ressources recommandées par la HEP, cette proposition nécessitant également d’interroger l’autre part concernée, les experts de la HEP.