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Abstract
Le manuel scolaire est au cœur de l’enseignement et de l’apprentissage car il est le médiateur entre l’enseignant et les élèves. Il est traité presque avec vénération, de par son statut d’objet véhiculant des contenus qui devront être sus, maîtrisés et vérifiés chez les élèves. Le manuel scolaire peut donc avoir une influence considérable sur le développement social et psychique des élèves, et ces derniers vont ensuite transporter les savoirs appris à l’école dans leur vie sociale. C’est à l’heure de la remise en question de la place et du rôle des femmes et des hommes dans notre société que nous avons voulu interroger le nouveau manuel romand d’histoire destiné aux 9ème HARMOS. L’analyse d’un manuel dans une perspective de genre nous a semblé encore plus nécessaire en histoire, car cette discipline est le reflet d’un passé largement dominé par le masculin, que ce soit en termes des protagonistes présentés mais aussi de par le fait que l’écriture de l’histoire a quasiment toujours été l’apanage des hommes. Nous nous sommes donc focalisés sur la place et la représentation des femmes dans un nombre de chapitres définis par notre future pratique professionnelle dans une perspective multidimensionnelle : présence quantitative, et représentation qualitative principalement. Le tout en prenant en compte dans le corpus des documents de différents types (images et textes). Si par rapport aux anciens manuels en usage la présence féminine reste globalement soumise aux stéréotypes de genre et à une présence masculine toujours majoritaire, plusieurs résultats intéressants quant à la réduction des stéréotypes et à une présence accrue des femmes dans certains sujets permettent de proposer des correctifs pour l’usage du manuel en classe ainsi que des suggestions pour des projets éditoriaux ou rééditions futures de manuels scolaires.