Dans le domaine scolaire, les apprenants ne sélectionnent pas quels sports seront enseignés pendant les cours d’éducation physique et sportive puisque cette tâche revient aux maitres de sport des divers établissements. L’objectif de cette étude est d’observer si les différences d’activités sportives à l’école sont influencées par le genre des enseignants dans les cycles du primaire et du secondaire I du canton de Vaud. Pour ce faire, nous avons commencé par distinguer les notions d’identité sexuée et d’identité de genre. L’identité sexuée se rapportant aux caractéristiques biologiques de la personne tandis que l’identité de genre renvoie au principe de se sentir homme, femme, les deux ou ni l’un ni l’autre. Grâce à la littérature, nous avons également pu classifier les sports dans les diverses catégories (sports masculins, sports féminins et sports appropriés aux deux sexes). Nous avons mené une recherche quantitative en faisant passer un questionnaire à vingt-huit individus (moyenne d’âge = 34.6 et écart-type = 8.6). Tout d’abord, grâce à la version courte du test B.S.R.I de Fontayne (1999), nous avons classé les participants dans les différentes catégories de genre. La deuxième partie du questionnaire nous a permis d’identifier quels types de sports les enseignants mettent plus souvent en oeuvre avec leurs élèves ainsi que ceux qu’ils préfèrent enseigner. Les résultats principaux de cette recherche prouvent que les individus androgynes enseignent tous les types de sports à répartition quasiment égale tandis que les participants masculins mettent davantage en oeuvre des activités masculins avec leurs élèves. Les individus considérés comme féminins et indifférents préfèrent eux aussi enseigner les sports masculins que les sports féminins. Ces résultats confirment que partiellement notre hypothèse principale puisque deux des quatre groupes de genre ont tendance à ne pas suivre leur identité de genre.