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Abstract

Peut-on encore trouver un intérêt à l’étude des sciences antiques dans nos sociétés portées vers le progrès et la technologie ? Le présent mémoire entend démontrer l’intérêt de la littérature antique pour la formation des étudiants au gymnase, en ECG et en EM. En intégrant cette littérature au programme des oeuvres de la discipline « français », l’enseignant remplit un but pédagogique qui est au moins quadruple, même s’il doit pour cela quelque peu réinterpréter le cadre disciplinaire et admettre de travailler en traduction. La littérature antique construit d’abord dans l’esprit des élèves la continuité entre les périodes littéraires et le caractère fondateur de l’Antiquité. L’oeuvre antique est également un bon prétexte pour donner un aperçu de la construction de la langue française, donner une origine à sa complexité orthographique et la comparer aux autres langues romanes. Cette littérature illustre encore explicitement la notion de mythe, souvent floue, et engage les élèves à envisager la création littéraire autrement qu’une inspiration qui surgirait ex nihilo. Il s’agit enfin de les faire réfléchir à l’importance que revêt l’interprétation que l’on peut faire d’un texte ou d’un mythe, réutilisé dans divers contextes, philosophique, médical ou littéraire. La littérature antique prouve particulièrement bien que la littérature est enracinée dans le monde, qu’elle s’appuie sur le réel même si le contenu demeure fictif, et qu’elle peut servir de modélisation. Plus encore, le choix d’un texte antique donne accès à tous les élèves à une culture réputée comme savante, élitaire. Cet enseignement est donc aussi un moyen de fédérer les élèves en tant que membres d’une culture commune, en les rendant aptes à reconnaître une allusion mythologique, et ce quel que soit leur milieu social d’origine.

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