@article{DISSERT,
      recid = {294196},
      author = {Rosselet, Marion},
      title = {L'absence des femmes philosophes : penser à partir  d'Arendt le rapport à la tradition philosophique dans  l'enseignement [Ressource électronique]},
      school = {Master of Advanced Studies (MAS)},
      number = {DISSERT},
      abstract = {Face à l’absence de femmes dans une tradition  philosophique presque exclusivement masculine, le présent  mémoire cherche à dégager une posture enseignante  pertinente dans l’enseignement de la philosophie. En  prenant pour point de départ la pensée d’Arendt sur  l’éducation – seule femme intégrée assez régulièrement dans  les programmes – il questionne le rapport de l’enseignant.e  à l’histoire de la philosophie. Faut-il faire table rase du  passé ou élargir nos vues sur lui ? S’agit-il de répéter  les cours qui nous ont été donnés sur les bancs du gymnase  et de l’université ou d’entrer dans une démarche plus  investigatrice ? Devant l’évidence – si bien mise en  lumière par Arendt – du rôle fondamental du passé pour la  condition humaine, la distinction entre tradition et passé  permet de maintenir vivante la dimension du passé en  s’affranchissant en partie de la tradition. Dans cet élan,  le travail propose un répertoire historique de femmes  philosophes qui peut servir de base à un enseignement  futur. Il souligne aussi l’importance de thématiser les  rapports de genre en tant que tels dans l’enseignement afin  de nommer les structures patriarcales. Arendt conçoit  l’école comme un sas entre la vie et le monde. Cette  position particulière a pour paradoxe que l’enseignement  doit, selon elle, être conservateur pour permettre à la  nouveauté – y compris politique – d’advenir. Le travail  interroge le sens de cette position d’un point de vue  féministe. La séparation privé/public pose problème.  L’éducation joue un rôle majeur dans la reproduction des  rapports inégaux de genre. Le rôle des représentations est  indéniable. Agir là-dessus avec précaution est le seul  moyen de permettre à tous et toutes les élèves de  développer le dialogue intérieur indispensable à la pensée  et à l’action. Enfin, un axe du travail questionne la  philosophie elle-même : Comment se positionner face à elle  qui s’est construite par exclusion des femmes ? Faut-il  avoir peur d’interroger la construction de notions telles  que la « raison » ou « l’universel » ? Une certaine détente  à cet égard est indispensable pour ne pas figer la pensée  philosophique par crainte de la déconstruction postmoderne  et de perte du sens commun. Au contraire, élargir les  lectures peut construire un sens vraiment commun qui  enrichit le débat politique par la pluralité des vues. La  distinction entre éducation et politique permet, toutefois,  de garder la conscience de l’espace spécifique qu’est  l’école et de ne pas démissioner du rôle de représentant.e  du monde face aux élèves qui est le nôtre.},
      url = {http://patrinum.ch/record/294196},
      doi = {https://doi.org/10.22005/bcu.294196},
}