Alexandra Gilliard-Tegleva est née Alexandra Alexandrovna Tegleva le 2 mai 1883 à Trebushka (Russie). Appartenant à la petite noblesse russe, elle devient en 1902 "surveillante" ou demoiselle de compagnie des filles d’Alexandra Feodorovna et Nicolas II : les grandes-duchesses Olga, Tatiana, Maria et Anastasia la surnommaient affectueusement « Choura ». Elle a également partagé la captivité de la famille impériale à Tsarskoé-Sélo et Tobolsk en 1917-1918. Comme Pierre Gilliard, avec qui elle rentrera en Suisse en 1920, elle sera séparée de la famille impériale peu de temps avant son assassinat et restera deux ans en Sibérie. Le couple Gilliard-Tegleva, marié après son arrivée en Suisse (1922) n’aura pas d’enfants, mais accueillera régulièrement la fille de François-Michel Gilliard (1892-1948), le plus jeune frère de Pierre Gilliard. Marie-Claude Gilliard (1830-2018), qui a notamment vécu plusieurs années chez les Gilliard-Tegleva après la mort de son père, a rédigé un témoignage intitulé La malle de Russie, traduit et publié en russe en 2015. Ce témoignage donne des informations sur la jeunesse d'Alexandra Alexandrovna Gilliard-Tegleva, sur le rôle qu'elle a joué auprès de la famille impériale russe et sur les circonstances de son émigration en Suisse en 1920. Voir Marie-Claude Gilliard, La malle de Russie. Qui fut Alexandra Alexandrovna Gilliard-Tégléva ?, Chadouillet, 2013 (texte en français auto-publié), édité en russe sous le titre Soundouk iz Rossi, Moscou, Paulsen 2015.
Le fonds Pierre Gilliard comprend aussi des archives de son épouse, Alexandra Alexandrovna Gilliard-Tegleva. Alexandra Gilliard-Tegleva, qui a vécu comme Pierre Gilliard les épreuves de la captivité, la perte violente de la famille impériale et la guerre civile en Sibérie, partage aussi avec lui les liens conservés avec certains membres de la noblesse russe exilée et les tourments de l’affaire Anastasia. Outre les documents conservés sous la cote IS 1916/B, le Fonds Pierre Gilliard comprend d’autres lettres adressées à Alexandra Gilliard-Tegleva et des copies, brouillons et traductions de sa main (principalement dans les dossiers consacrés à l’affaire Anastasia - voir IS 1916/C/Ca et IS 1916/C/Cb).