Résumé

Ce travail propose une réflexion sur la pertinence du diagnostic délivré par des tests formatifs de type Questionnaire à choix multiple (QCM). L’attention est plus particulièrement portée sur le choix des propositions de réponses aux questions. Si l’enseignant est à même d’anticiper quelques-unes des erreurs les plus fréquentes des étudiants (leurs préconceptions), et donc de leur fournir des retours pertinents qui soutiennent leurs apprentissages, on remarque que d’autres erreurs sont plus difficiles à déceler. Nous nous proposons alors de construire des QCM comptant parmi les propositions de réponses, les erreurs fréquentes des étudiants collectées dans un Questionnaire à réponses ouvertes courtes (QROC). L’analyse des réponses de ce QCM, s’appuyant entre autres sur la corrélation bisériale de point (rpbis), montre globalement que deux effets entrent en jeu : - si les propositions introduites grâce au QROC ne sont pas choisies par des étudiants ayant reçu un enseignement différent, on peut alors parler d’effet enseignant ; - si les propositions introduites grâce au QROC sont dotées d’un rpbis significativement négatif, cela indique qu’elles soulèvent des difficultés chez les étudiants (malentendus, incompréhensions, obstacles d’apprentissage), non anticipées par l’enseignant. Il est alors important de comprendre le raisonnement derrière cette réponse en discutant avec les étudiants. Ce travail montre que la construction de QCM à partir de QROC peut aider l’enseignant à fournir des feedbacks encore plus pertinents. Toutefois, leur réalisation doit pouvoir compter sur la collaboration de plusieurs enseignants. Celle-ci est néanmoins limitée par la diversité des programmes étudiés, puisque le plan d’études en physique dans l’enseignement postobligatoire offre une grande liberté, rendant ainsi plus difficile le respect de l’alignement curriculaire.

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