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Abstract
L’égalité des hommes et des femmes est un sujet d’actualité dans notre société. Cette problématique se manifeste aussi dans les classes pourtant lieux censés représenter l’équité. L’école dans notre contexte suisse romand, prône aujourd’hui l’égalité des chances de manière explicite notamment via les objectifs du Plan d’études romand vis-à-vis de l’égalité de genre. Or notre société a façonné au fil des années des normes auxquelles filles et garçons doivent se conformer. Ces normes sont représentées par exemple par les jouets, la littérature jeunesse et se retrouvent au sein des manuels scolaires. En effet, ces derniers transmettent des notions, et des images issues et façonnées par notre société. Il est donc logique que ces normes genrées se retrouvent dans les documents transmis aux élèves et renforcent ainsi les différences. Les enseignant.e.s, malgré eux, jouent également un rôle au sein de cette socialisation genrée. Ces derniers via leurs attitudes et leurs choix didactiques transmettent inconsciemment, des rôles stéréotypés que doivent tenir les filles et les garçons. Pour lutter contre cette différence, des ressources sont à disposition des enseignants. Or comment faire lorsque ces différences peuvent être renforcées via des notions disciplinaires ? C’est le cas de l’histoire qui tend à restreindre les notions concernant les femmes privilégiant celles des hommes. Mais inculquer aux élèves des notions se centrant quasiment que sur une moitié de l’humanité ne risque-t-il pas d’accroître les différences et de renforcer négativement leurs visions ? Cette recherche-action tentera de répondre via analyse des Moyens d’enseignement romands et de la mise en place d’une séquence didactique centrée sur les notions historiques transmises ainsi que sur le regard des élèves sur le genre au 21ème siècle. Une classe du canton de Vaud a participé aux activités proposées et nous a permis de récolter des informations afin de répondre aux interrogations ci-dessus.