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Depuis bien longtemps, la légitimité de l’éducation physique et sportive (EPS) dans le programme scolaire fait débat de par son enseignement différent. En 1986, Alain Hébrard disait déjà qu’il s’agissait d’une « discipline à part entière mais entièrement à part » (Hébrard, 1986). Le présent travail de recherche visait à relever les différences susceptibles d’exister dans les comportements des enseignant.e.s lors d’une séance d’EPS et d’une autre discipline scolaire ainsi qu’à mieux comprendre les représentations de cette branche d’enseignement qu’ont les professionnel.le.s du canton de Vaud. Pour ce faire, cinq enseignantes des niveaux 5-6 de l’Harmonisation de la scolarité obligatoire (Harmos), dont le nombre d’années d’expérience variait, ont répondu volontairement à nos questions et l’une d’entre elles a accepté de se laisser filmer durant une séance d’éducation physique et sportive. Les résultats ressortis de notre recherche nous ont démontré que les enseignantes laissent plus de liberté aux élèves en EPS et sont plus tolérantes envers les comportements que nous pourrions qualifier de déviants en salle de classe. En plus de la liberté laissée aux élèves, elles se sentent également davantage libres de suivre le programme ou non et admettent, parfois, de ne pas évaluer les élèves. Lors des entretiens menés avec les enseignantes, à plusieurs reprises, elles ont mentionné que l’EPS était une branche appréciée par la majorité des élèves et de ce fait, les élèves se réjouissaient d’aller en cours d’éducation physique et sportive. Nous avons constaté que l’EPS était alors une discipline scolaire qui pouvait être perçue différemment par les personnes qui côtoient le domaine de l’enseignement.

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