Contexte: Aujourd’hui, la population vieillit. Ce phénomène planétaire entraîne un développement de pathologies chroniques dont la démence. Elle est définie comme étant une pathologie neurodégénérative évolutive chronique se manifestant par des déficits cognitifs, des symptômes psycho-comportementaux dont l’agitation. Elle entraîne une diminution de la qualité de vie ainsi qu’une institutionnalisation prématurée. Aujourd’hui, des approches non-pharmacologiques, comme la musicothérapie, contribuent à améliorer l’accompagnement et le bien-être des personnes souffrant de démence et vivant en institution. Objectif : Ce travail vise à attirer la curiosité et à susciter l’intérêt des équipes soignantes sur les bénéfices de la mise en application de la musicothérapie pour prodiguer un accompagnement de qualité et individualisé auprès des personnes souffrants de DTA et présentant de l’agitation lors de leur admission en institution. La théorie de la transition de Meleis a guidé l’élaboration de ce travail. Méthode : Les bases de données Pubmed et Cinahl ont été consultées : sept articles quantitatifs, entre 2008 et 2018, ont été sélectionnés et analysés à l’aide des grilles d’analyses critiques du Fortin : des données relatives aux effets de la musicothérapie sur l’agitation, notamment, ont été extraites. Résultats : La musicothérapie, interprétée comme une intervention infirmière de soutien au regard de la théorie de la transition, a des effets positifs sur les comportements d’anxiété et d’agitation des personnes âgées souffrant de démence et vivant en institution. Elle peut également renforcer des émotions positives, encourager la communication, les relations sociales et stimuler la mémoire affective. Toutefois, certains facteurs peuvent influencer la non-utilisation de cette intervention par les infirmières. Discussion : L’entrée en institution est une étape de vie, une transition pour les personnes âgées. Aussi, la musicothérapie peut ainsi permettre de créer une relation entre l’infirmière, la personne et ses proches, de tisser un fil pour trouver un équilibre dans cette nouvelle étape de vie, facilitant ainsi la transition. Toutefois, d’autres études scientifiques doivent être réalisées afin de fournir une plus grande preuve de l’évidence de l’impact de l’intervention étudiée.