Résumé

Peu de centres de médecine légale dans le monde disent utiliser la ventilation pulmonaire lors de leurs investigations. S’ils l’utilisent, ils donnent peu de précisions sur les indications et leur méthodologie. Notre objectif était de réunir le matériel utile à la ventilation et d’élaborer un protocole afin de pouvoir la mettre en pratique. Nous voulions également rechercher les indications possibles tout en réfléchissant aux apports, avantages et limites de la technique. Nous avons réuni le matériel, élaboré un protocole et après de nombreux changements dus notamment à la commission d’éthique, qui a été un tournant de l’étude, nous avons pratiqué la ventilation pulmonaire sur des personnes ayant fait don de leur corps à la science. Ces ventilations ont été pratiquées à l’aide de masque, d’intubation ou de trachéotomie, à des pressions de 20 ou 40mbar, sur 4 cas ayant eu ou non une angiographie post-mortem. Les résultats obtenus présentaient une grande variation selon les cas. Cependant, il est ressorti que le moyen de ventilation le plus efficace tout en étant facile à mettre en place est la trachéotomie. La ventilation a permis d’augmenter les volumes pulmonaires dans la majorité des séries, ainsi que de diminuer les densités pulmonaires moyennes et le ratio cardio-thoracique. Les indications retenues sont surtout les morts naturelles et les traumatismes par balle. En conclusion, la ventilation pulmonaire en scanner post-mortem est faisable selon le protocole élaboré. Elle offre beaucoup de possibilités de recherche et de développement pour la radiologie forensique.

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