Ce travail écrit à quatre mains a pour but de présenter, décrire et analyser un phénomène hélas trop récurrent et endémique de la société actuelle, qui se trouve être l’exclusion scolaire. Celle-ci, comme nous le montrons corrèle avec l’exclusion sociale, phénomène alarmant et apparemment irrésolvable, symptôme de plusieurs problématiques contemporaines et topiques, de la ségrégation sociale à la ségrégation de genre, de l’éducation parentale à l’intégration sociale ; ce qui peut se résumer de fait à la relation humaine en tant que telle. Notre mémoire a ainsi comme ambition de faire un panorama du concept d’exclusion au sens large - scolaire comme sociale - et de fournir des pistes méthodologiques permettant de réagir de façon pertinente aux problèmes qui se présentent régulièrement dans la pratique quotidienne de l’enseignant ; problèmes dont les origines sont à la fois extrêmement complexes et très simples : cela concerne autant les politiques gouvernementales mises en oeuvre pour les migrants, les minorités (ethniques et de genre) qu’institutionnelles, c’est-à-dire celles mises en place au niveau de l’école. Les questions qui orientent notre travail est premièrement l’origine de l’exclusion sociale autant que scolaire, ce qui implique forcément un premier pas visant à conceptualiser et définir ces notions, puis un deuxième visant à traiter ses origines en profondeur, de manière à cerner véritablement le problème, et finalement (peut-être la partie la plus importante du travail, parce que fournissant des solutions concrètes), la nature de la praxis pédagogique à adopter qui accompagnerait au mieux les élèves en situation d’exclusion scolaire. Sans prétendre à briser ce cycle vicieux, nous espérons pouvoir éclairer l’expérience de l’enseignant, autant vétéran habile que néophyte idéaliste. Nos conclusions s’inspirent autant de la psychologie contemporaine que de notre propre vécu d’enseignant philosophico-littéraire, et à ce titre, peuvent offrir une lecture différente de ce qui a été déjà fait.