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Abstract
La salle des maîtres est dans un collège un lieu à part, soumis à des règles sociales différentes que le reste de l’établissement. Les utilisateurs de cet endroit spécifique y respectent leur propre règlement, tacite et social, et utilisent cette salle pour travailler, manger, discuter, partager et observer. En permanence seul face aux élèves, l’enseignant ne retrouve d’autres adultes qu’en salle des maîtres, lors d’un moment de pause et de détente. C’est à ce moment-là que vont se tenir des propos sur les élèves, chaque enseignant ayant besoin de partager et de comparer son expérience, tout en utilisant la salle des maîtres comme « sas de décompression » face aux problèmes rencontrés en classe. Les propos qui seront alors tenus en salle des maîtres vont rester tus dans le cadre du secret professionnel, mais marqueront les esprits des jeunes enseignants ou des stagiaires. Quel impact va avoir ces propos sur les futurs enseignants ? Peut-on, en tant que professeur, véritablement tout dire en salle des maîtres ? À travers l’analyse de sept différents témoignages recueillis dans des salles des maîtres du canton de Vaud, et de la comparaison entre expérience réellement vécue et théories sociologiques, ce travail va tenter de définir les règles tacites de la salle des maîtres, son utilisation et les comportements autorisés et acceptés en ce lieu si particulier.