Problématique. Le Plan d’Études Romand (PER) entré en vigueur en 2013 unifie le programme scolaire au niveau intercantonal et définit notamment les objectifs disciplinaires à atteindre. Ils portent davantage sur des compétences à exercer et à acquérir plutôt que sur des savoirs à mémoriser. Le PER distingue deux types de compétences : celles propres à une discipline et celles dites transversales que les élèves peuvent mobiliser dans différents contextes, y compris en dehors des murs de l’école. Les compétences disciplinaires se travaillent pour elles-mêmes dans le cadre de la discipline concernée tandis que les compétences transversales se pratiquent lorsque le contexte s’y prête, que cela soit pendant un cours de mathématiques ou de géographie. En d’autres mots, les enseignants n’ont aucune dotation horaire pour travailler exclusivement ces dernières. Il s’ensuit qu’elles sont souvent délaissées, voire totalement ignorées malgré l’importance fondamentale qu’elles revêtent pour le futur des jeunes. Objectifs de la recherche. Notre recherche exploratoire tente d’apporter une réponse satisfaisante à ce constat en se tournant du côté de la pédagogie du projet. Étant donné qu’il n’est pas possible de dégager du temps supplémentaire pour exercer ces capacités, nous devons faire preuve d’ingéniosité pour assurer plusieurs tâches à la fois. Nous pensons que la pédagogie du projet par le biais d’une excursion créative favorise l’acquisition de capacités transversales et nous avons tenu à vérifier la validité de cette hypothèse. Méthode. Nous avons organisé une excursion créative au barrage d’Emosson dans le cadre d’une séquence de géographie sur la thématique de l’eau avec un groupe de quatorze élèves. Six d’entre eux ont répondu aux questionnaires à partir desquels nous avons établi les résultats de cette recherche. Nous avons aussi pris en compte les observations faites par les enseignants qui nous ont accompagnés lors de cette journée à la montagne. Résultats et conclusion. Les résultats semblent confirmer l’hypothèse générale ainsi que les sous-hypothèses. Cependant, ces derniers sont à considérer avec prudence en raison de biais méthodologiques importants.