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Abstract
Le sentiment d’auto-efficacité se traduit par les croyances qu’un individu a sur ses propres capacités à réaliser une tâche spécifique et obtenir les effets attendus. La performance obtenue n’est pas uniquement le résultat de notre niveau de compétences puisque celui-ci est influencé par les jugements que nous portons sur nos habiletés. Selon Bandura (2007), ces jugements se construisent par l’entremise de quatre sources principales : l’expérience active de maîtrise, l’expérience vicariante, la persuasion verbale et l’état physiologique. Le projet à la base de ce mémoire vise une prise de conscience quant à nos pratiques langagières au sein d’une classe. Dans cette intention, nous nous intéressons de plus près à la troisième source, la persuasion verbale qui s’exprime lorsqu’un individu tente d’exercer une influence sur les perceptions que le récepteur a de ses propres compétences. Nous cherchons donc à étudier la possibilité d’un lien entre les feedbacks émis par l’enseignant et l’évolution positive ou négative du sentiment d’auto-efficacité des élèves. A partir de séquences enregistrées transcrites sous-forme de verbatim et de questionnaires portant sur le sentiment d’auto-efficacité et l’attribution causale, nous avons pu constituer un corpus de données que nous avons classées au moyen de tableaux et de grilles. Cette mise en évidence permet de dégager des tendances confirmant une relation entre les feedbacks évaluatifs formulés par l’enseignant et le sentiment d’auto-efficacité des élèves et de ce fait, l’importance des propos tenus par ce dernier à l’attention de sa classe.