Administrative / biographical history
Né à Amiens le 14 juin 1865, Auguste Sérieyx, musicographe et compositeur d'origine française, étudie à Paris au Conservatoire avec André Gedalge, puis à la Schola Cantorum avec Charles Bordes, Paul Dukas et Vincent d'Indy. Entre 1900 et 1914, il y enseigne la composition. En 1883 déjà, il note dans son journal intime: "La musique tient une place de plus en plus grande dans mes préoccupations". Il découvre particulièrement Tschaikowsky, Liszt et Saint-Saëns. En 1905, il épouse la pianiste Jeanne Taravant, interprète recherchée des musiciens de son temps, en particulier de la musique de piano de Debussy. C'est elle notamment qui a contribué à l'introduction d'Auguste Sérieyx dans la vie musicale parisienne de l'époque. Toujours en 1905, il entreprend un voyage en Suisse ; il visite Bulle, Montreux, l'Abbaye de Saint-Maurice et assiste en compagnie d'Albert Roussel à la fête des Vignerons. Installé à Montreux depuis 1914, Auguste Sérieyx enseigne à l'Institut Ribaupierre. Plusieurs musiciens romands suivent son enseignement, dont Carlo Boller, Aloÿs Fornerod, Philippe Jules Godard et Fernand Mauron. Auguste Sérieyx occupe également un poste de maître de chapelle à l'église de Villeneuve. Il collabore avec Vincent d'Indy à son monumental Cours de composition. Le 11 juin 1920, la vie d'Auguste Sérieyx est assombrie par le décès de son épouse Jeanne Taravant, à laquelle il dédiera son Cours de grammaire musicale, paru cinq ans plus tard. Le 26 juillet 1931, il se remarie avec Marie-Louise Bouët. Comme son mari, Marie-Louise a consacré toute sa vie à l'enseignement du langage musical. Le musicien décède à Montreux le 19 février 1949. Très attaché à la foi catholique, Auguste Sérieyx a voué son inspiration à la musique liturgique. Il a signé notamment un recueil de 24 motets, des messes, des pièces d'orgue, des cantiques. Il a restauré d'anciennes monodies liturgiques et composé Nazareth, mystère pour soli, choeur et orchestre. Il laisse également de la musique pour piano et quelques pages de musique de chambre dont une sonate pour violon et piano. Auteur de plusieurs mélodies pour chant et piano, il a porté une grande attention au choix de ses textes. Parmi les écrivains et poètes qu'il a mis en musique, citons Alexandre Dumas, Victor Hugo, Edouard Guinand, Georges Audigier et Jean Richepin, sans compter ses traductions personnelles de textes latins. Auguste Sérieyx, comme compositeur et théoricien, se présente à nous comme un grand mélodiste. Cette évolution n'est pas le fruit du hasard ; bien au contraire, elle procède de l'étude de plusieurs éléments de la monodie et du chant grégorien principalement. Il est aussi sensible à l'harmonie tonale, mais surtout à l'harmonie modale par laquelle il rejoint les temps anciens. Il a tenté de rénover le langage classique par la modulation dans la modalité. SOURCES: Jean-Louis Matthey, Inventaire du fonds musical Auguste Sérieyx, Lausanne, Bibliothèque cantonale et universitaire, 1974; Bigot-Testaz, Chantal, Auguste Serieyx : (1865-1949) : biographie et approche de son œuvre, s.l., s.d. [BCU/MU/fru/bs/2011/04]