Né à Aix-les-Bains le 19 mai 1937, Jean Derbès est un pianiste et compositeur genevois d'adoption. Il débute le piano au Conservatoire de Lyon et poursuit ses études auprès de Madeleine Lipatti et Nikita Magaloff à Genève, dans la classe duquel il remporte un premier prix de virtuosité en 1955. Il part ensuite pour Paris où il se perfectionne auprès d’Yvonne Loriod (piano) et suit les cours de composition de Tony Aubin, élève de Paul Dukas, et de Noël Gallon. Il se rend enfin à plusieurs reprises à Darmstadt en Allemagne, où il fréquente des compositeurs d'avant-garde tels que Maderna, Leibowitz ou Boulez, rencontres qui suscitent chez Derbès un intérêt croissant pour la création musicale contemporaine. Suit une éphémère carrière de pianiste classique et de jazz avec l’obtention d’un deuxième prix de piano au Concours international d'exécution musicale à Genève et du Prix Dinu Lipatti en 1961. En 1959, Derbès crée avec Jacques Guyonnet le Studio de musique contemporaine de Genève, ainsi que le Centre de recherches sonores. Il s'installe au début des années 1960 à Genève, et épouse la cantatrice neuchâteloise Arlette Chédel, qui lui inspirera de nombreuses partitions, et qui crée la plus grande partie de ses œuvres vocales. Fort de ses premiers succès – il gagne en 1968 un premier prix au concours international de musique de ballet de Genève avec son œuvre Manu-Tara – Derbès abandonne progressivement le piano afin de se consacrer entièrement à la composition. Il donne désormais libre cours à sa passion pour les recherches sonores et la musique expérimentale, dans des compositions telles que Sept mélodies (1967), mise en musique très sombre de sept poèmes de Charles Baudelaire, Inferno interno (1969) pour bande magnétique et ensemble instrumental ou des œuvres pour grand orchestre comme Le Chant d'amour et de mort (1968), sur un poème de Bernard Falciola, Genèse (1969) et Théorêma (1982), inspiré par le film du même nom de Piero Pasolini. Toute son œuvre est empreinte d'interrogation métaphysique sur la question de la vie et de la mort. Jean Derbès décède le 14 mai 1982, à l'âge de 45 ans. Un fonds Jean Derbès est créé en 1987 aux Archives musicales de la Bibliothèque cantonale et universitaire – Lausanne à l'initiative d'Arlette Derbès-Chédel. SOURCES: sites et références mentionnés; Matthey, Jean-Louis, Jean Derbès, catalogue des œuvres, Lausanne, Bibliothèque cantonale et universitaire, 1990; Michot, Pierre, "Pour ne pas laisser Jean Derbès dans l’oubli", Le Temps, 2011/02/12; Tétaz, Myriam, "Christiane Edinger et l'OSR à Lausanne", 24 Heures, 1983/06/27, p. 37; Derbès, Jean, 2 nocturnes ; Adagio pour grand orchestre ; Genèse ; Prélude pour le temps de la nativité ; Manu Tara (Sortilèges) : Ballet (argument d'Arlette Chédel),
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Jean Derbès : catalogue des oeuvres par J.-L. Matthey, avant propos de Jürg Stenzl, suivi d'un texte de Jean-Charles Hoffelé. Lausanne, Bibliothèque cantonale et universitaire, Département musique, Section des archives musicales, 1990 (voir liens extérieurs)