Histoire administrative / Notice biographique
Né à Lausanne le 15 mai 1936, Jean Balissat prend conscience de sa vocation musicale à la suite d'un concert dirigé par Carl Schuricht en 1949 au Festival de Montreux. Au programme figuraient : Egmont et les Cinquème et Septième Symphonies de Beethoven. Le jeune Balissat se consacre d'abord à l'étude du piano avec Hélène Rieder puis au Conservatoire de Lausanne avec Denise Bidal. Dans la même institution, il étudie l'harmonie et le contrepoint avec Hans Haug, puis, à partir de 1954, il suit le cours d'orchestration d'André-François Marescotti et celui de direction d'orchestre de Samuel Baud-Bovy, au Conservatoire de Genève. Parallèlement, Balissat travaille la batterie avec Charles Peschier et le cor avec Robert Faller. En 1950 il fait ses premiers essais de composition encouragé par Jean Perrin. Six ans après, le premier concert public avec deux œuvres de Balissat a lieu dans le cadre des Concerts de l'Atelier (fondés en 1953 par Denise Bidal et Jean Perrin). Au programme : la Sonate pour trompette, cor, trombone, piano et percussion et l'Adagio et fugue pour violon et piano. En 1959, Jean Balissat obtient un deuxième prix de composition avec sa Deuxième Symphonie grâce à un concours organisé par la Radio suisse romande. Cette œuvre est créée et enregistrée l'année suivante par l'Orchestre de chambre de Lausanne sous la direction de Victor Desarzens. De 1960 à 1983, il dirige des fanfares et des harmonies suisses, dont la Landwehr de Fribourg pendant 12 ans. Il enseigne la composition et l'orchestration au Conservatoire de Fribourg de 1972 à 1983, de Lausanne depuis 1979 et de Genève depuis 1986. En 1977, il entre dans la grande aventure de la Fête des Vignerons. L'enjeu est de taille. Il n'est guère possible, en 1977, d'écrire dans un style traditionnel comme les Gustave Doret, Hemmerling ou de Senger mais il faut néanmoins rester "audible". Par des pages tantôt poétiques, tantôt plus spectaculaires mais également d'une véritable veine populaire, ce Vaudois de souche réussit le tour de force de rendre sa partition accessible sans démagogie. Entre 1986 et 1990, il est aussi président de l'Association des Musiciens Suisses, entre 1991 et 2004 président de la Fondation SUISA Société suisse pour les droits des auteurs d’œuvres musicales) pour la musique et entre 1994 et 2000 président de la Section lausannoise de la Société de musique contemporaine. En 1996, il reçoit le Prix Stephan Jäggi attribué par l'Association suisse des musiques. En 1988, un fonds Jean Balissat est créé à la Bibliothèque cantonale et universitaire - Lausanne. Profondément attaché à la campagne vaudoise, il a vécu à Corcelles-le-Jorat depuis 1963 jusqu'à son décès survenu le 16 septembre 2007. SOURCES: Dictionnaire des musiciens suisses, Zurich, Atlantis Verlag, 1964, p. 35; Jean-François Antonioli, "Un compositeur à large spectre", dans: Jean-Louis Matthey, Jean Balissat, catalogue des œuvres et discographie, Lausanne, Bibliothèque cantonale et universitaire, 2006, p. 7-19 [BCULMU06/BCUL/MU/fru/2008/02/2013/05]