Résumé

L’acupuncture peut-elle se présenter comme une alternative sérieuse lors de la prise en charge de la troisième phase du travail ? Actuellement les services d’obstétrique régissent cette étape selon des protocoles institutionnels élaborés sur la base d’étude de qualité répondant aux critères de l’Evidence Based Medicine (EBM). Cependant à l’heure où la médicalisation s’intensifie dans les maternités, l’engouement pour les médecines complémentaires amènent les parturientes à plébisciter de nouvelles techniques favorisant la physiologie de la naissance. Les sages-femmes s’intéressent de près à cette thérapie qui leur ouvre la perspective d’un nouveau champ de compétence en lien avec leur statut de garante de la physiologie. Afin d’apporter des éléments de réponse à cette problématique nous avons procédé à la réalisation d’une revue de littérature regroupant six études sélectionnées pour leur pertinence sur le sujet. Nous avons utilisé différentes bases de données (Pubmed, Science direct) dont une spécialisée dans le domaine de l’acupuncture (Acudoc). Les résultats de cette revue mettent en lumière le manque de recherches de qualité sur le sujet pouvant conclure à un réel bénéfice de l’utilisation de l’acupuncture lors de la troisième phase du travail. En conséquence au vue des faiblesses méthodologiques et des données contradictoires des études analysées il est difficile de garantir l’efficience ou l’inefficacité de cette thérapeutique dans ce domaine. Malgré tout l’utilisation de l’acupuncture lors de la délivrance reste un thème novateur et actuel attirant l’intérêt des chercheurs. Il apparait indiscutable, que de la qualité des recherches publiées, dépend l’avenir de cette pratique en obstétrique.

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